La Fédération internationale de basket-ball (Fiba) a publié le 17 mars dernier à son siège à Généve (Suisse), les 65 arbitres internationaux qui vont prendre part aux prochains championnats du monde de basket-ball masculin au Japon (19 août - 3 septembre) et féminin au Brésil (12 -23 septembre). Cette année, l’innovation est la décision de faire officier tous les matches des deux compétitions par trois arbitres.
Chez les hommes, 40 arbitres ont été choisis dans les 5 continents qui sont divisés par 10 dans les quatre groupes que sont Sendai (A), Hiroshima (B), Hamamatsu (C) et Sapporo (D).
La première chose qu´on note de ce choix de la Fiba sur les arbitres est l´absence d´officiels venant des pays qualifiés comme le Sénégal, le Nigéria en Afrique, le Panama en Amérique Latine, le Qatar en Asie, la Nouvelle Zélande en Océanie et surtout l´Allemagne en Europe.
Au moment où ces pays cités n´ont pas encore digéré l´absence de leurs arbitres, qui devaient être de droit comme dans toutes les compétitions de ce genre, ils apprennent que des arbitres d’autres pays pourtant éliminés vont faire office.
Il s´agit de la Corée du Sud (Hak Mo Chung), de la Finlande (Carl Jungebrand), de l´Uruguay (Alvaro Dario Trias Iglesias), de l´Ucraine (Borys Ryzhyk), de la Slovaquie (Petr Sudek), du Canada (Mike Amir Homsy), de la République dominicaine (Reynaldo Antonio Mercedes Sanchez), de la Croatie (Dubravko Muhvic) et de l´Israël (Shmuel Bachar).
Si au moment où le Sénégal, vice champion d´Afrique et le Nigeria, médaillé bronze lors du dernier championnat continental en Algérie l´année dernière, sont recalés, l´Afrique va se contenter des présences d’Abdellilah Chlif du Maroc, d’Abreu Muhimua João du Mozambique et de Domingos Francisco Simão de l´Angola.
De tous ces 24 pays qualifiés, à part les six cités en haut qui n´auront pas de représentants au Japon, la Fiba a opté sur la réputation et l´histoire du basket-ball de ces nations.
La Serbie Montenégro (championne du monde en titre), l´Argentine sa dauphine et championne olympique en titre, les Etats-Unis, plusieurs fois vainqueurs, à la reconquête de son lustre d´antan, l´Australie, le Brésil, la Grèce, la Lituanie, le Porto Rico, l´Espagne et l´Italie auront deux arbitres chacun.
En revanche, la Turquie, la France, le Vénézuéla, le Japon, la Slovénie et l´Angola, championne d´Afrique vont au mondial avec un officiel.
Les critères de la Fiba ne combinent pas avec sa soeur Fifa où d´emblée, toute nation qualifiée à une phase finale de la coupe du monde, va à la compétition avec un arbitre. On cache mal le choix sur certain pays qui n´ont pas cette envergure comme la Finlande, le Mozambique, le Maroc au Japon, l´Indonésie, l´Irlande, le Kenya, le Mali et la Malaisie, au moment où le Sénégal et le Nigeria sont laissés sur les carreaux.
Peut-être que la Fiba-Afrique détient la clé de ce choix. Selon une certaine indiscrétion, l’absence des arbitres sénégalais seraient liés aux incidents survenus au Sénégal entre Asc Bopp et Us Rail en finale du championnat national et ailleurs en Afrique. Notamment avec des clubs comme Kano Pillars, Custom Basketball Club, First Bank, Lagos State Flyers et Niger Potters au Nigéria. Selon un dirigeant brésilien qui était à Genève en préférant garder l´anonymat, la “Fiba n´a pas toléré les attitudes des arbitres lors des incidents survenus dans ces deux pays“.
A noter aussi que l´Angola grâce à sa réputation dans le basket-ball africain, disposera d’un arbitre pour joindre les 23 autres sélections.
L´autre nouveauté de la Fiba est nul doute la présence remarquée des femmes arbitres. Elle seront neuf sur la liste des 25 nominés. Un record féminin en championnat du monde qui représente 36 % du contingent global pour le tournoi. C´est le nombre presque doublé lors des Jeux Olympiques d´Athèns en 2004.
Selon le directeur des sports de la Fiba, l´entité voit la qualité améliorée des arbitres féminins comme la raison de leur choix. Pour la Fiba, c´est une question des zones et des Fédérations nationales qui prêtent attention à la formation féminine, mais aussi au fait que les femmes s´intéressent de plus en plus dans une carrière d´arbitre.
Du groupe des 25, les neuf femmes sont originaires de la Finlande (Karolina Andersson), des Etats-Unis (Susan Elaine Blauch), de la Russie (Elena Chernova), du Canada (Nadine René Crowley et Nancy Ethier), de la brésilienne (Fatima Aparecida da Silva, la seule femme noire), de la France (Chantal Julien), de la Chine (Ling Peng) et de la Croatie (Gabriela Schaer Araya).
En revanche aucune femme africaine ne sera à ce rendez-vous brésilien.
Avec le groupe de ces dames, les hommes complètent le tableau. Ce sont Heros Avanessian de l´Irlande, Gabriel Chiel Baum Spalter de l´Uruguay, Matej Boltauzer de la Slovénie, Antonio Conde de l´Espagne, Ivo Dolinek de la république Tchèque, Kok Yew Ho de la Malaisie, Philippe Leemann de la Suisse, Vaughan Charles Maybery de l´Australie, Sergio de Jesus Pacheco du Brésil, Kestutis Pilipauskas de la Lituanie, Diego Hernan Rougier et Roberto Omar Smith de l´Argentine et Gens Vadayattu Varghese de l´Indonésie.
Les trois arbitres africains sont Vitalis Odhiambo Gode du Kenya et Moussa Ismaila Touré du Mali. En tout, l´Afrique aura deux arbitres au Brésil et trois au Japon, un nombre équivalent aux équipes qualifiées que sont l´Angola, le Sénégal et le Nigeria. Rappelons que “Lions“ du Sénégal et “Super Eagless“ du Nigéria sont alignés sur les deux tablettes tant en hommes et en dames comme la France, le Brésil, l´Australie, les Etats-Unis, l´Argentine, la Chine et l´Espagne.
Au niveau des arbitres, les rivaux sud-américains que sont le Brésil et l´Argentine, se taillent la part du lion avec 4 représentants chacun dans les deux compétitions, laissant derrière l´Europe et l´Amérique du Nord.
Detoubab NDIAYE
Correspondant permanent
(Source Fiba)
Les arbitres nominés :
Japon du 19 août au 3 septembre 2006 (Hommes):
Groupe A (Sendai):
Michael AYLEN(Australie), Recep Ankarali (Turquie),Abdellilah Chlif (Maroc), Hak Mo Chung (Corée du Sud), Virginijus Dovidavicius (Lituanie), Fabio Facchini (Italie), Carl Jungebrand (Finlande),Terry Matthew Moore (Usa), Carlos Renato Dos Santos (Brésil), Alvaro Dario Trias Iglesias (Uruaguay)
Groupe B (Hiroshima):
Abreu Muhimua João (Mozambique), Ilija Belosevic (Serbie Montenégro), José Anibal Carrion (Porto Rico), Alejandro César Chiti (Argentine), Rabah Noujaim (Liban), Lazaros Voreadis (Grèce), Borys Ryzhyk (Ucraine), Petr Sudek (Slovaquie), Eddie Viator (France) et Maogong Yang (Chine)
Groupe C (Hamamatsu):
Juan Arteaga (Espagne), Pablo Alberto Estevez (Argentine), Mike Amir Homsy (Canada), Guerrino Cerebuch (Italie), Reynaldo Antonio Mercedes Sanchez (Rep Dominicaine), Yosuke Miyatake (Japon), Dubravko Muhvic (Croatie), Sasa Pukl (Slovénie), Eddie Fernanzo Rush (Usa), Jorge Vazquez (Porto Rico)
Groupe D (Sapporo):
Shmuel Bachar (Israël), Romualdas Brazaukas (Lituanie), Scott Jason Butler (Australie), Daniel Alfredo Delgado Casadiego (Vénézuéla), Yuji Hirahara (Japon), Milivoje Jovcic (Serbie Montenegro), Cristiano Jesus Maranho (Brésil), José Martin (Espagne), Domingos Francisco Simão (Angola), Nikolaos Zavlanos (Grèce).
Brésil du 12 au 23 septembre 2006 (Dames):
Karolina Andersson (Finlande), Heros Avanessian (Irlande), Gabriel Chiel Baum Spalter (Uruguay), Susan Elaine Blauch (Usa), Matej Boltauzer (Slovénie), Elena Chernova (Russie) Antonio Conde (Espagne), Nadine Renée Crowley, Nancy Ethier (Canada), Fatima Aparecida da Silva et Sergio de Jesus Pacheco (Brésil), Ivo Dolinek (Rep. Tchèque), Vitalis Odhiambo Gode (Kenya), Kok Yew Ho (Malaisie), Chantal Julien (France), Philippe Leemann (Suisse), Oscar Lefwerth (Suède), Vaughan Charles Mayberry (Australie), Ling Peng (Chine), Kestutis Pilipauskas (Lituanie), Diego Hernan Rougier et Roberto Omar Smith (Argentine), Gabriela Schaer Araya (Croatie), Moussa Ismaila Touré ( Mali) et Gens Vadayattu Varghese (Indonésie)