TUNISIE : Championnat d’Afrique des nations — Demain Tunisie-Maroc

Les douze artisans…

 L’ossature de la sélection est encore constituée d’anciens joueurs. La continuité sera-t-elle suffisante?
C’est demain que la sélection entamera sa campagne de défense de son titre continental en Côte d’Ivoire. C’est la première fois qu’on se présente à un championnat d’Afrique en tant que tenant du titre, et c’est déjà une pression de plus. L’équipe de Tunisie sera l’équipe à battre pour tout le monde. Et pour réussir à conserver notre bien, nous compterons sur douze joueurs mobilisés et triés selon des critères bien précis. Ils sont les meilleurs en ce moment bien que la concurrence n’ait pas été rude. Pour une fois, pas de polémique au sujet de la convocation des joueurs. Mais, en même temps, pas de révélation dans cette liste, les anciens sont toujours là et en force. On attendait Abada, Ben Ammar, Souabni, Chouya, Abassi et d’autres jeunes d’avenir, mais au bout du compte, les vieux lieutenants conservent leurs places. Faute de mieux ? Avec un championnat faible et un sélectionneur qui croit encore en les artisans de l’épopée de sa sélection, le métier l’a emporté.
Avec le risque de jouer le championnat avec une équipe âgée. Le portrait des douze joueurs retenus :

Marouane Kechrid :
Véritable tête pensante de la sélection, il aura beaucoup de rôles à jouer dans ce championnat d’Afrique. Organisateur, relanceur et joueur de métier, Kechrid vient de terminer une saison moyenne. Ça va être la grande interrogation. Kechrid sera-t-il prêt pour tenir son rôle de meneur de jeu? Le poste 1 est un véritable casse-tête pour la sélection et le sélectionneur. Tout dépendra de la forme de ce joueur.

Nizar Kenouia

Encore un joueur ancien et qui a un capital métier derrière lui. Utile en défense, Kenouia peut alterner les rôles de meneur (à la place de Kechrid) et d’ailier. C’est un bon pointeur à trois points.

Mourad El Mabrouk

Encore quelqu’un d’expérimenté qui peut évoluer en tant que postes 1 et 2. Son point le plus fort, c’est l’adresse sur les trois points. El Mabrouk sera une carte précieuse dans les matches difficiles où les espaces seront réduits.

Amor Mouhli

Il réjoint enfin la sélection après des années d’attente. Là encore, un joueur connaisseur avec beaucoup de titres gagnés à l’ESSahel et une vitesse d’exécution qui lui permet de bien jouer le rôle d’ailier-pointeur. Il sera précieux en contres.

Mohamed H’didane

Absent dans la première moitié de la préparation, il a été une révélation des derniers Jeux olympiques. Ça va être un des ailiers forts de la sélection avec un apport offensif considérable.

Zyed Channoufi

Joueur formé en Allemagne et qui a débarqué à l’ESS Discipliné, fort en défense, Channoufi aura un temps de jeu limite,  mais sera utile dans les premiers matches.

Radhouane Selimène
Un des vétérans de la sélection. Joueur au grand talent, aux qualités techniques immenses, mais qui reste irrégulier et surtout imprévisible. Selimène peut emmener la sélection à lui seul, s’il est sobre et calme.

Amine Rezig

Revenant sur sa décision de retraite internationale, Rezig sait se préserver avec un physique intact et une maturité tactique. C’est le capitaine fidèle aux couleurs tunisiennes.

Youssef Gueddour

C’est un joueur en qui le sélectionneur croit. Ailier fort, mais également pivot, Gueddour va être utile sur les fins de matches, ainsi que face à des équipes blindées.

Mokhtar Ghayaza

Blessé en début de la préparation, ce pivot-rebondeur semble récupérer ses sensations physiques. Nous comptons beaucoup sur lui pour neutraliser les pivots africains de grand gabarit.

Makram Ben Romdhane

Ça va être l’une des stars de ce tournoi. Robuste, intelligent, efficace dos au panier et régulier, Ben Romdhane est le premier atout de la sélection aux côtés de Mejri. On attend ses prouesses.

Salah Mejri
Monsieur «block-shok», monsieur baroudeur, Salah Mejri est le grand atout de la sélection. Son passage en Espagne l’a énormément aidé à progresser. S’il est en forme, il peut nous garantir beaucoup de paniers sous le panneau, beaucoup d’écrans et beaucoup de contres. «Salah Mejri show», c’est ce qu’on attend tous.

Auteur : Rafik EL HERGUEM