REUNION : Un défi à leur taille

 

     

Lise Sinacouty et les Tamponnaises, après avoir écarté toute concurrence sur l’île, tenteront aujourd’hui de se faire une place au niveau national. (Photo d’archives/JCF)

                                                                    

Sur leur territoire, les Tamponnaises n’ont pas connu le goût de la défaite cette saison. 26 matches dominés des épaules, souvent avec la tête. Autant de confrontations qu’elles se sont rendues faciles, raflant tout ce qui se présentait au passage : le titre face au BCD, la coupe face au Port et une place aux finalités N3 face au Mahoraise du BC Mtsapéré. Elles ont tremblé. Une fois seulement lors du match retour de la finale du championnat face au BCD. Douté jamais, s’appuyant sur un collectif qui s’est bâti tout au long de la saison autour de la recrue phare Lise Sinacouty, la meneuse Mélody Gamarus et la nouvelle pivot mauricienne Isabelle Némorin. Un effectif remodelé sous la houlette de Marc Risacher, arrivé cette année sur le banc qui a su incorporer les nouvelles et les jeunes pousses pour compenser les nombreux départs (Evelyne Fari, Amandine Mondon, Fiona Marie-Louise...).

C’est avec cette confiance et cette structure que se sont envolées mercredi les Tamponnaises vers Saint-Gratien (Val d’Oise) et les finalités N3.
"L’ambition de gagner"
C’est avec ce groupe qu’elles y défendront leurs chances face à Monaco ce soir (22h Réunion) en demi-finales, Marc Risacher n’ayant pas choisi, comme le règlement l’y autorise, de s’adjoindre les services des "expatriées" Amandine Mondon et Fiona Marie-Louise par exemple. Pour ne pas toucher à "ce groupe qui a bien fonctionné toute l’année" et qui ne pouvait trouver qu’en métropole des adversaires à sa mesure cette saison. Elles devront toutefois hausser leur niveau et jouer leur meilleur basket pour espérer exister ce soir face à Monaco en demi-finale alors que l’autre match opposera Montbrison aux Guyanaises du MJC Abymes. Une équipe au sujet de laquelle Marc Risacher a "peu de repères" mais qui "comme toutes les équipes métropolitaines pratique un basket très carré." Lise Sinacouty le connaît bien pour l’avoir pratiqué pendant une dizaine d’années. Une "plus-value" selon son coach. Mais ça ne suffira pas. "Tout dépendra de notre capacité à se transcender et à faire le moins d’erreurs possible", appuie Marc Risacher.
Pour jouer leurs chances à fond et s’ouvrir les portes d’une finale sans s’économiser. "L’ambition est de gagner, affirme le coach de la TBB. S’il y a un grand écart à la mi-temps, évidemment je ferai tourner" En prévision du match dès le lendemain pour une éventuelle 3e place. Pour ça il faudrait connaître la défaite. Et les Tamponnaises ont oublié son goût amer.
Hervé Brelay