FIBA AFRIQUE : Docteur Alphonse Bilé, SG de FIBA Afrique : "L'Afrique doit avoir quatre voire cinq pays à la Coupe du Monde"
En Turquie pour la Coupe du Monde et pour le Congrès Mondial de la FIBA, le Secrétaire Général de FIBA Afrique, le Docteur Alphonse Bilé, fait le bilan de la participation africaine.
Quel bilan faites-vous de la participation des équipes africaines à la coupe du monde de basket en Turquie ?
Alphonse Bilé : C’est un bilan encourageant car les équipes africaines se sont bien comportées sur ce mondial. D’abord la Tunisie qui était dans une poule difficile mais qui s’est battue malgré son inexpérience du très haut niveau. La Tunisie n’a jamais démérité face aux équipes de sa poule et a par moments fait jeu égal avec ses adversaires. C’est vraiment de bonne augure. La Côte d’Ivoire, elle, rate sa qualification au 2eme tour sur un tir à trois points à la dernière minute face à Puerto Rico. Elle aussi a montré un beau visage malgré des débuts difficiles. Enfin notre champion, l’Angola, encore une fois, a justifié son titre en accédant au 8ème de finale. La lourde défaite face aux USA n’est qu’anecdotique vu le nombre de blessés côté angolais.
Ce sont des performances qui devraient donc permettre de voir plus d’équipes africaines aux prochaines coupes du monde ?
AB : C’est notre éternel combat. Historiquement, l’Afrique a d’abord bénéficié d’un représentant, puis 2 et aujourd’hui 3 sur 24 équipes, c’est réellement insuffisant. Il faut savoir que dans l'organisation mondiale du basket, l'Afrique compte 53 pays. L'Europe par exemple en compte 50 et l'Océanie 21. Nous sommes 53 pays africains et nous n'avons droit qu'à trois participants sur vingt-quatre alors que l'Océanie a droit à 2 représentants, ce n'est pas logique. Il est vrai qu'à l'origine, la FIBA a du s'organiser comme ça, le niveau du basket africain étant trop bas, pour éviter que les équipes africaines ne viennent perdre de 40 voire 50 points d'écart. Mais aujourd’hui, tout a changé. L'Angola, la Côte d'Ivoire et la Tunisie que nous avons vu cette année sont de bonnes équipes. Il ne faut pas oublier des équipes comme le Sénégal, le Nigéria, le Mali et autres qui ne se sont pas qualifiés. L'Afrique devrait avoir 4 voire 5 pays à la Coupe du Monde. Les discussions sont en cours avec la FIBA.
Quelles leçons tirez-vous du Congrès mondial de la FIBA à Istanbul ?
AB : J’en suis aujourd’hui à mon 4eme congrès d’abord en tant que président de la Fédération Ivoirienne de Basket, puis en tant que Secrétaire Général de FIBA Afrique. De tous, celui-ci est le plus abouti dans son organisation et dans ses débats. Et puis comme d’une seule voix, l’Afrique est présente en Turquie. Sur les 53 pays africains invités, près d'une cinquantaine a répondu à l'appel, c'est une véritable satisfaction. Ensuite en dehors du Congrès lui-même, il y avait beaucoup d’expositions et de rencontres qui ont été bénéfiques aux fédérations africaines.
Pour revenir sur notre continent, les rumeurs parlent de retard et de difficultés dans l’organisation de l’Afrobasket 2011 en Côte d’Ivoire, qu'en est-il réellement ?
AB : Aux dernières nouvelles, les travaux auraient commencé il ya quelques jours alors que nous sommes ici en plein mondial. La société allemande qui s’occupe des travaux a promis de finir la construction de la nouvelle salle d’ici huit ou neuf mois. Pour l’ancienne salle, il faudrait deux à trois pour la rénover. Ce n’est donc pas compliqué et j’ai confiance. Par contre, ma seule inquiétude reste le Comité d’Organisation qui tarde à se mettre en place. Les nouvelles qui nous parviennent sont toutefois positives. Dans tous les cas, la date du 30 septembre sera déterminante car elle nous permettra de faire une expertise et de prendre une décision définitive. En cas de désistement, d’autres pays sont d’ores et déjà prêts à accueillir la compétition à savoir Madagascar et peut être l’Angola. Mais pour le moment, nous ne sommes pas dans cette logique.
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