10 mars 2010

REUNION : La guillotine fonctionne à plein

TAMPON BB - Un mois après celle de Daniel Doro chez les garçons, c’est la tête de Yannick Coignard, chez les filles, qui vient de tomber.

Les deux situations ne sont diablement pas les mêmes. Il y a un mois, lorsque, deux jours avant le match de 32e de finale de Trophée Coupe de France à domicile, le Tampon se séparait de l’entraîneur de son équipe première masculine, la surprise était immense. Mal venue, inattendue, dans un contexte où l’équipe marchait plutôt bien, et dont l’avenir ne pouvait qu’être bon. Mais lorsque hier, nous apprîmes que Yannick Coignard n’était plus l’entraîneur des filles, il faut bien avouer que nous tombâmes de moins haut. Non pas que nous ayons quoique ce soit à reprocher au jeune entraîneur de 33 ans. D’une, ce n’est pas notre boulot, de deux, ce n’est pas à lui de rentrer les paniers. Si nous avons été peu étonnés de son arrêt, c’est que des voix proches du club en parlaient déjà depuis un moment. Et que les derniers résultats de l’équipe féminine n’étant pas bons, voire franchement décevants, l’entraîneur est toujours le premier fusible à sauter, des équipes internationales à celles de district. Quels sont-ils, ces résultats ? Une double défaite contre le BCD en poule des As, et une autre, plus surprenante, contre le Port. Pendant ce temps, ces dernières Portoises gagnaient contre les Dionysiennes, et le Tampon se voyait très distancé pour la qualification à la finale à laquelle elles ont 10% de chances de participer (mathématiquement, il faudrait en gros que le BCD perde ses deux derniers matches, et que le Tampon gagne les deux siens avec de grands écarts). Joint hier au téléphone, Yannick Coignard n’a pas voulu s’étendre sur l’information. Il a d’abord confirmé, avouant que “ça fait quand même un peu chier, oui.” Il ajoute : “De toute façon, c’est lié aux résultats.” S’il attend quelques jours pour s’exprimer, et notamment la tenue de la réunion annuelle du club ce soir, il concède cependant qu’il “continuera de soutenir l’équipe, ainsi que celui ou celle qui prendra sa place sur le banc.” Celui (celle)-ci n’est pas encore connu(e).

Le courant ne passait plus

L’éviction de Yannick Coignard a en fait eu lieu lundi soir, lors de l’entraînement de l’équipe féminine. Johan Guillou, qui s’occupe de la communication du club, explique : “Le courant ne passait plus entre les filles et le coach. D’un commun accord, ils ont décidé de se séparer.” Il faut dire que les Tamponnaises n’ont désormais plus grand-chose à gagner cette année, à part, peut-être, la Coupe de la Réunion, et qu’un changement d’entraîneur ne changera plus vraiment leur saison. Arrivé en 2007 au Tampon, en provenance de Saint-André, Yannick Coignard devra donc emmener ses shorts longs et ses savates ailleurs que sur le banc tamponnais. Qui ne devra pas oublier qu’il a permis à ses filles de participer à deux finales de championnat de la Réunion

Loïc Chaux