CAMEROUN : INJS de Yaoundé et Oilio de Douala au coude à coude
Anselme Fosso, président de la ligue régionale de basket-ball pour le Nord-Ouest est un homme comblé, après la première conférence nationale de basket-ball dames organisée récemment à Bamenda. Et pour cause, cela fait plus d'une décennie que la région du Nord-Ouest n'avait accueilli une compétition d'une grande envergure. Ce qui lui a valu les félicitations et encouragements du président national Samuel Nduku de la fédération camerounaise de basket-ball : « je tiens à féliciter tous les présidents de régions dont celui du Nord-Ouest parce que si vous allez sur le site de la Fécabasket, vous allez voir leurs activités. Même le Web master a des difficultés pour mettre à jour des informations du basket-ball. Ceci veut dire que ça bouge dans toutes les régions ».
L'organisation du premier regroupement à Bamenda, a laissé entendre Samuel Nduku, rentre dans le cadre « de la célébration du cinquantenaire du Cameroun. Avant que le chef de l'Etat n'arrive, il faut des préludes. Bamenda n'a pas reçu de compétition depuis 20 ans. Il était temps qu'on y arrive ». Une situation liée au manque de moyens. D'où l'hibernation observée même dans la pratique de cette discipline dans la région jusqu'à l'arrivée de Anselme Fosso à la ligue pour qui « ça fait quatre ans que nous travaillons pour essayer de vulgariser le basket-ball dans le Nord-Ouest ». L'appétit venant en mangeant, après ce coup d'essai de la première conférence dame, la ligue du Nord-Ouest projette organiser le championnat national messieurs en mai à Bamenda « je pense que la fédération va nous faire cette faveur là », a déclaré Anselme Fosso.
Pendant deux jours les équipes des régions du Centre, Littoral, Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont rivalisé d'adresse dans l'antre du stade municipal de Bamenda. Entre lancé franc, jonglage de la boule orange et marquage individuel, les rencontres ont tenu la promesse des fleurs. Même les petits poucets du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont sorti la tête de l'eau. Leur niveau de jeu est en nette croissance, a déclaré le président da la fédération. L'affiche de cette première conférence aura été celle opposant l'INJS à la BEAC, tous des clubs de la région du Centre. Un classique. On croyait à la revanche de la Beac. Que non. Malgré l'avance considérable en points, les poulains du coach Essimbi Ethel Charles, de Beac vont craquer à 35 secondes du break. Il va falloir les prolongations pour les départager. Et au finish l'INJS l'emporte à l'arraché sur le score de 58 à 57 points. Beac fille rate ainsi de laver l'affront face à un adversaire qui est considéré comme sa bête noire. D'où le regret du vice capitaine Linda Mba de BEAC « ça fait vraiment mal de perdre ainsi cette rencontre parce que déjà en championnat régional du Centre, elles nous ont fait le coup d'égaliser à la dernière seconde et nous ont battues aux prolongations. C'est très dur de voir l'histoire toujours se répéter alors qu'on essaye de donner tout ce qu'on a pendant le match »
Pour elle, tout réside dans le mental « le match ce n'est pas seulement en début de rencontre. Ça se joue surtout à la fin et il faut beaucoup plus se concentrer en fin de match ; se booster un peu plus le moral et on espère que la prochaine fois sera la bonne ». Et Pepouna Souleman, coach de l'INJS de justifier la performance de son équipe par le travail « on a la chance d'avoir derrière nous une structure que beaucoup d'équipes n'ont pas. Ce qui fait que on peut s'entraîner plus que les autres. Il n'y a pas de magie en sport. On a quatre séances d'entraînement par semaine et une cinquième qui n'est pas obligatoire le samedi »
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