La Fédération algérienne de basket-ball (FABB) a orienté principalement son action sur la formation. C’est ce que porte à notre attention, entre autres, Abdelkrim Medjhoum, le directeur technique national.
Dans cet entretien, il nous parle, sans rien occulter, apparemment, de la politique de l’instance fédérale, mais également du programme des équipes nationales et du classement de l’Algérie au niveau africain.
Quelle est la politique fédérale en matière de formation ?
La DTN a reçu des orientations après l’élection du nouveau bureau, il y a une année. Notre programme d’action est essentiellement axé sur la formation. Nous avons commencé à la base. Nous avons retenu des athlètes capables d’encadrer des jeunes, même s’ils n’ont pas de diplôme. Ils ont participé aux stages régionaux de recyclage repris chaque année dans le calendrier de la Fédération. Nous avons quatre régions, chacune d’elles a bénéficié d’un stage domicilié à son niveau, encadré par des techniciens algériens, qui sont professeurs formateurs au niveau de l’ISTS (Institut des Sciences et Technologie du Sport). Ces stages, même s’ils sont de courte durée ont donné des fruits, compte tenu de l’engouement qu’ils ont suscité auprès des techniciens, à l’image de celui du mois de juillet 2009 qui a regroupé une soixantaine de stagiaires sans diplôme.
La deuxième étape consistait en l’inscription de ces personnes au niveau des instituts pour l’obtention du diplôme d’entraîneur du premier degré.
A la fin du mois de mars, nous entamerons la formation pour le deuxième degré R1, le premier des quatre niveaux (R1, R2, R3 et R4). Il s’agit, en fait, de la formation des formateurs, qui est entreprise en même temps que celle des éléments dépourvus de diplômes. En d’autres termes, nous avons une formation diplômante et une autre sans diplôme.
Et pour le haut niveau ?
Il est prévu, c’est l’autre volet de la formation. Un stage a été organisé à cet effet pour les athlètes de l’Equipe Nationale. Il a été encadré par le professeur Saïd Mimouni. La première étape de cette préparation est le Championnat national où l’on doit s’évertuer à élever le niveau. Les autres orientations consistaient à remettre en place les sélections nationales. Ce n’est pas facile puisque cela demande beaucoup de temps, d’abord pour faire une prospection adéquate, puis former le groupe et enfin assurer le suivi de ce dernier, sachant que, parallèlement, les athlètes ont leurs études à suivre. Le Championnat national est scindé en trois groupes : l’ouest, le centre et l’est. Le centre est mieux organisé par rapport aux années précédentes. C’est dire donc toute la difficulté que nous rencontrons à effectuer des stages au profit des jeunes. Le seul moment où l’on peut les réunir et les prendre réellement en charge, c’est pendant les vacances scolaires. J’espère que cette année on pourra clôturer notre calendrier d’activités avec l’aboutissement des camps de perfectionnement où nous aurons plus de temps à accorder aux jeunes.
Que comptez- vous faire pour que le basket algérien revienne à l’échelle africaine ?
Nous sommes en train d’axer nos efforts sur la formation des équipes nationales, aussi bien pour les jeunes que pour les seniors. Notre souhait est d’avoir un championnat compétitif en Algérie et aux normes, c'est-à-dire que les clubs doivent suivre un programme de formation et en même temps avoir un volume appréciable de compétition. Avec les joueurs nationaux cela demande beaucoup de temps pour former une équipe et avoir un bon niveau. Actuellement, on en est encore très loin car les clubs n’ont pas les moyens de préparation adéquats. Nous sommes en train de faire de la prospection pour renforcer les sélections nationales afin qu’elles puissent être présentes dans les challenges internationaux et, ainsi, élever notre niveau. Ce qui manque à nos sélections nationales, ce sont les joueurs de grande taille. Il est vrai que nous avons quelques a éléments qui remplissent ce critère, mais ils n’ont pas atteint le niveau de préparation requis pour prendre part aux compétitions internationales. Nous avons des joueurs qui sont actuellement ciblés et j’espère qu’ils pourront prendre part aux phases qualificatives. Avec ces éléments, nous avons de grandes chances de nous qualifier et d’avoir enfin un bon classement à l’échelle africaine.