Championnat d'Afrique de Basket-ball : Le Maroc termine douzième
Une place qu'il a eue après sa rencontre contre le pays hôte dans un match où le cinq national a perdu par quatre points (80-76). Après une belle prestation lors du récent championnat arabe organisé à Rabat du 15 au 26 juillet 2009 où le Maroc a occupé la 3e place du podium, les pronostics sont allés bon train en faveur de l'équipe nationale pour qui la Fédération royale marocaine de basket-ball a tout mobilisé. Les moyens mis la disposition des joueurs sont énormes : un encadrement adéquat, une direction technique très expérimentée en la personne de Francis Jordan, des indemnités journalières intéressantes des primes d'encouragement motivantes pour chaque tour qu'ils passeront (Le quart de finale était récompensé par 50.000 DH), une logistique pratiquement parfaite …bref, sur le plan matériel, la FRMBB a tout assuré ! Les joueurs étaient, donc, prêts pour le combat ! Mais ce qui fait peur aux responsables, le président de la fédé, Noureddine Benabdenbi, en tête, ainsi que dans toutes les organisations du monde : c'est l'impondérable ou l'inattendu si vous voulez!! Cet impondérable a concerné les blessures des joueurs-clés à l'image de l'incomparable meneur de jeu, Mustapha Khalfi dont l'absence a pesé très lourd lors des rencontres où le cinq marocain a manqué, véritablement, de meneur.
Puis vint celle de Réda Ghanémi, un garçon dont la taille et la technique aurait pu être d'un grand secours. Mais le Slaoui a quand même fait preuve de courage, car malgré cet handicap il a donné un grand coup de main aux copains. A cela s'ajoute également la présence de joueurs dont personne ne savait ce qu'ils faisaient sur le banc de touche, ni pourquoi ils étaient sélectionnés. Dans ce registre, Rafii ( blessé ?), Abdeljalil Naji dont le rendement n'était pas celui qu'on attendait d'un joueur professionnel (sic) et enfin Akinocho dont le basket ball appartient à une autre planète. Il a été à l'origine de la débandade de ses coéquipiers dans plusieurs rencontres : le Cameroun, le Centrafrique et la Libye entre autres; une prestation catastrophique d'un joueur qui a pourtant beaucoup d'atouts ; sauf la présence d'esprit dans les moments chauds en basket-ball. A cette malchance dont l'équipe nationale a pâti s'ajoutent les renforts qui nous ont manqué et qui interpellent la réflexion des responsables de la FRMBB : la présence de véritable joueurs professionnels marocains.
Toutes les formations africaines ont été renforcées par la présence de «grands» joueurs (au propre comme au métaphorique !) africains qui évoluent dans les championnats internationaux les plus célèbres ! Les joueurs africains animent le championnat du NBA, de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique… mais en dépit de cette présence des pros, le vaillant cinq marocain a, quand même sorti des matches sensationnels comme celui devant le Cap Vert et surtout le Sénégal !!! Mais ces victoires étaient, plus, dues, à la rage de vaincre et la solidarité qu'à d'autre chose.
De la 10e place en Angola à la 13e place en Libye les Marocains n'ont pas régressé, mais gagné en expérience, en savoir-faire et en maturité. Ils sont conscients, désormais, que le rôle des clubs est prépondérant. Et que ces derniers doivent l'assumer pleinement. Ils sont les pourvoyeurs de l'Equipe Nationale. Mais sont –ils vraiment les seuls coupables ? «Non assure, le coach Jordan ! Il y a également les structures qui accompagnent le basket qui doivent faire partie du changement !» Ce dernier, comme ses joueurs a connu des moments d'inspiration et des passages à vide; n'empêche que le technicien français connaît plus d'un rayon sur le basket.
Le président de la Fédération, conscient du grand travail accompli, sait qu'il a encore du pain sur la planche et que le basket, sport de secondes par excellence, a besoin, de davantage, de travail. Son état lorsque le Maroc jouait, ses tremblements, lors des rencontres dénotent de la passion qui anime Benabdenbi durant les matches de la sélection nationale. A son encontre le secrétaire général de FIBA-Afrique, Alphonse Biley a dit : «Avec un Centre comme le vôtre, les Marocains sont capables d'aller très loin ! Il faut juste emprunter la filière américaine»
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Ligues et clubs
Ils ont désormais, plus que par le passé, un rôle à jouer dans la promotion du basket. Une' discipline qu attend beaucoup des ligues et des clubs plus d'efforts. Ils doivent redoubler d'efforts pour approvisionner la sélection de joueurs de talents. Ligues et clubs sont en partie responsables de ce qui arrive au basket au Maroc. La Tunisie avec le Maroc étaient les rares, sinon la seule formation sans professionnels. Et pourtant, nos voisins ont atteignent des phases très avancées dans les compétitions africaines et arabes. Ce qui nous manquent, ligues et clubs doivent le faire : envoyer des joueurs «complets» sur les plans techniques et physiques. En équipe nationale, ils apprendront les stratégies.
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