Sport Plazza a fait ses premiers pas en division des amateurs avant de réaliser la montée en deuxième division. Un succès réalisé après seulement une saison de compétitions. Les clés de cette réussite sont nombreuses : un comité soudé, un capital humain agréablement garni, ainsi qu'un appui financier important.
Trois ans, c'est l'âge de l'équipe du Sport Plazza. Un club qui a fait ses premiers pas en division des amateurs, avant de réaliser la montée en deuxième division après seulement une saison de compétitions. Et les clés du succès sont nombreuses: un comité soudé, un capital humain agréablement garni, ainsi qu'un appui financier important. L'histoire de ce club est, certes, courte en temps mais riche en événements. Elle est, également, liée au grand club qu'est le Wydad.
Et pour cause, les dirigeants de la jeune équipe sont de véritables inconditionnels du club rouge de la ville de Casablanca.
Bercés par le sport, toutes disciplines confondues, dès leurs jeunesses, les trois frères Chraïbi ont d'abord été des classiques de la grande famille du WAC avant de basculer dans la gestion sportive privée.
Il eut fallut une année pour réaliser que la création et la gestion d'un centre sportif ‘'haut standing'' ne suffisaient pas, le trio Chraïbi décide alors de s'essayer à la gestion sportive pure et dure, en formant son propre “team'' baptisé ''Sport Plazza''. Consolidée par la présence d'un coach de renom, Hassan Hachad, l'idée a germé puis fleuri. Depuis, le nouveau club, mené par un briscard du basket au Maroc, Kamal Lichtaf, continue son petit bonhomme de chemin.
Dans le collimateur, la montée puis le maintien!
Le club, qui dispute aujourd'hui les play-offs qualificatifs pour la première division, annonce d'ores et déjà la couleur, avec notamment des recrutements de qualité.
Comme le promettent les responsables du club, ils courtiseraient plusieurs grosses pointures du championnat national, dont un pivot rodé, un meneur aguerri ainsi qu'un jeune ailier. Vous l'auriez compris, rien n'est officiel, mais le mot d'ordre est de mettre les petits plats dans les grands pour réaliser l'ascension en premier lieu, ensuite c'est le maintien qui sera de mise.
Les dirigeants du club ne comptent cependant pas s'arrêter là, ils ont en ligne de mire un projet pharaonique et précurseur : la création d'un centre sportif dans la banlieue casablancaise. Football, basket, squash, athlétisme et plusieurs autres disciplines y seront pratiqués.
Ce centre comptera une salle omnisports, un terrain de football, un bâtiment d'hébergement, etc. Cette infrastructure permettra certainement de donner un nouvel élan à la formation sportive au Royaume.
Deux hommes, un seul objectif...
Le noyau dur du Plazza est composé de deux purs produit des deux clubs-phares de la vile de Casablanca. Hassan Hachad, l'homme aux commandes de cette jeune équipe, est ce qu'on appel un “Wydadi jusqu'à la moelle''.
Né le 17 mai 1965, il intègre le WAC cinq ans après. Issu d'une famille de “Baller'', il marquera de son emprunte toutes les catégories du club. Il accrochera à son tableau de chasse plus de cinq titres avec les ''Rouges'', avant de troquer son maillot contre celui de l'Union sportive à l'époque nommée ''Tabac Sport'', où il passera cinq saisons. Le cadet des Hachad s'envole ensuite au Canada où il coachera l'équipe universitaire de Montréal et décrochera plusieurs diplômes: un 3e degré FIBA, deux diplômes de New York, un diplôme de Floride et un autre de Toronto.
Le monsieur déclare : «Durant les onze ans que j'ai passés en Amérique, le CAW a toujours été présent dans mon cœur». Aussitôt rentré en 2004, l'homme prend les reines de l'équipe pour laquelle il éprouve toute la loyauté du monde. A un certain moment, Hassan, désireux de “voler de ses propres ailes'', décide de participer à la création de la nouvelle équipe.
Il prend ainsi la barre du Plazza Sport, ambitieux de le mener à bon port. L'autre figure incontournable du Plazza Sport n'est autre que Kamal Lichtaf, produit maison signé “Raja de Casablanca''. Lui aussi, il connaîtra grandeurs et décadences avec son équipe “mère'' avant de basculer chez la même Union sportive. Un palmarès joliment étoffé, deux championnats, trois coupes, trois fois vice-champions et une fois finaliste de la coupe. Ce "gabarit de 2 mètres et 110 kg'' a longtemps fait les beaux jours de l'équipe nationale marocaine. Aujourd'hui, ces deux hommes balisent la route de cette équipe fraichement formée, en ayant pour seul et unique objectif de réécrire l'histoire moderne du basket-ball national.
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Victoire face à El Houceima
A trois journées de la fin des play-offs qualificatifs en première division, l'équipe du Plazza Sport recevait le CRA dans une rencontre de deuxième division, dont l'ambiance était digne de la D1.
Le jeu, lui, était loin d'être d'une aussi grande qualité. Pour que le score final soit en faveur du Plazza avec 69 à 41. Menés dans tous les cartons de jeu, les hoceimis étaient en net manque d'expérience. Lorsque ces derniers peinaient à construire, les coéquipiers de Kamal Lichtaf ne trouvaient aucun mal à partir en rupture et rafraichir le score. Un écart significatif de 14 points à la fin du premier carton venait confirmer la supériorité des locaux. L'écart était le même à la mi-temps. Au retour des vestiaires, les jeunes visiteurs ont marqué un bref sursaut d'orgueil, avant que l'équipe adverse ne reprenne les rênes du match.
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Entretien avec Driss Chraïbi, président du club.
«Il faut toujours avoir les moyens de nos objectifs»
LE MATIN-SPORTS : Comment avez-vous eu l'idée de créer une équipe de basket dans une ville où il existe déjà
cinq clubs ?
Driss Chraïbi : Outre le fait que je sois un membre du comité du WAC, je suis un ancien joueur et un mordu du basket j'ai voulu investir en ce sens. Après la création du club Sport Plazza, on s'est dit moi et mes deux frères, pourquoi ne pas conjuguer l'utile à l'agréable, et mettre ainsi en place une nouvelle infrastructure pour rebooster ce sport. C'est de là qu'a émané l'idée de concevoir une équipe de basket en bonne est due forme.
Pouvez-vous justement nous raconter le fabuleux destin de cette équipe en «bonne et due forme»?
C'est clair que nous avons réussi une assomption assez rapide, en deux saisons : deux divisions remontées. Ceci dit, ce sont nos efforts qui ont fini par payer. Nous y avons mis les moyens, humains surtout, et puis on a entrepris plusieurs actions dont des jumelages avec plusieurs clubs de Casablanca. Il est à constater que ce qui fait notre force, c'est avant tout le comité qui est très soudé, puisqu'en fin de compte le sport c'est comme le travail, si on y met le cœur, on ne pourra qu'atteindre les objectifs fixés.
Justement quels ont été vos objectifs durant cette saison, dont nous vivons les dernières encablures ?
Nous avions d'abord comme but principal la montée en deuxième division, puis au fur et à mesure nous avons ciblé le maintien. Les joueurs n'ont cessé de progresser, et nous avons cru en nos chances d'avantage. C'est ainsi que nous nous sommes rapidement fixés comme objectif la montée en première division.
Parlez-nous un peu de votre effectif et la manière avec laquelle vous comptez l'étoffer ?
L'équipe séniors compte quinze joueurs. Dix Marocains, parmi eux Le grand Kamal Lichtaf, Faysal Salibi, Karim Bentahar. Nous disposons également de cinq étrangers, dont le Serbe Nikola, trois Sénégalais et un Malien. Quant aux recrutements, je ne peux rien révéler pour l'instant puisque rien n'est officiel, enfin presque rien ! Tout ce que je peux garantir, c'est que de gros calibres sont pressentis, dont deux vedettes du championnat national. La formule pour laquelle nous avons opté est simple : une équipe de jeunes, encadrée par deux ou trois valeurs sûres du basketball national.
Sport Plazza n'est pas exclusivement une équipe de basket, parlez-nous encore un peu des autres disciplines que vous développez ?
En plus des équipes seniors et juniors de basket masculin, nous avons également un staff féminin qui joue les Play-offs pour la première division. Des équipes de mini-foot et de football. C'est dans ce sens que nous sommes entrain de réaliser un projet pilote au Maroc, un centre de formation sportive, qui sera construit sur pas moins de quinze hectares, et qui englobera toutes les disciplines.
Par Houyam Benhammou | LE MATIN