SENEGAL : Mame Dior Kâ, Us Ouakam : ‘L’aboyeuse’

Enfant, elle rêvait de devenir une grande star du sport. Qu’importe la discipline. Mame Dior Kâ finira très vite par trouver sa voie. Elle sera basketteuse. Dior comme l’appelle ses coéquipières, a fait toutes ses classes à l’Uso. Après avoir raté la coupe Arc-en-ciel, elle va à l’assaut de Sibac pour la coupe du Sénégal, ce samedi.

Il y a plus d’une dizaine de jours, nous l’avons trouvée sur le terrain de basket de la cité Asecna de Ouakam, suant à grosses gouttes. C’était la semaine passée, avant le report de la finale, qui était initialement prévue le week-end dernier. Un maillot de Kobe Bryant des Lakers sur les épaules, Mame Dior Kâ préparait la finale avec la même verve que lors des matches officiels. Elle n’hésitait pas à élever la voix contre une camarade qui ajuste mal un shoot. Rien de méchant, juste de la passion. ‘Quand on est devant la surface adverse, on n'a pas droit à l'erreur. On doit assurer’, justifie-t-elle. Son coach s’en pourlèche les bambines. Ousmane Diagne ne demande pas mieux. Lui qui, sur le bord de la touche, éprouve parfois d’énormes difficultés à faire passer ses consignes. ‘Elle est physiquement bien et elle donne de la voix. Elle nous a plusieurs fois valu satisfaction, tant offensivement que défensivement. Sa moyenne de points par match est de 21. Et il lui arrive de jouer au poste un (meneuse)’, souligne-t-il.

La perfection n’étant pas de ce monde, l’une des plus fine gâchette ouakamoise, avec Mada Ndiaye, traîne les défauts de sa principale qualité. Son sang chaud l’amène souvent à se livrer à des échanges aigres-doux avec ses coéquipières ou son staff. Ce qui, parfois, déteint négativement sur son rendement. C’est son camp qui a vendu la mèche. Attention aux espionnes sicapoises !

Pape Bakary KAMARA