CÔTE DE IVOIRE : PRES SA DOUBLE DEFAITE EN SUPER COUPE - L'ABC rattrapé par son passé !

Longtemps, les dirigeants de l'Abidjan basket-ball club (Abc) sont restés sourds aux critiques sur la quasi -inexistence d'une politique de formation dans le formidable essor de leur club. Dotée dès le berceau d'une kyrielle de hauts cadres de l'administration publique et privée, la formation rouge et blanc s'est donné les moyens de ses ambitions en recrutant à tour de bras. La poussée était telle que les formations mythiques comme l'Asec et l'Africa seront réduites à leur plus simple expression en quelques années. Qu'ils soient plus jeunes comme Stéphane Konaté ou plus anciens comme Amalabian Blaise, Toualy Guy Serge ou Bakayoko Aboua Rahmane, tous vont succomber à l'attrait irrésistible des espèces sonnantes et trébuchantes. Sur son chemin, la formation masculine de l'Abc qui balaie tout jusqu'à se hisser sur le toit de l'Afrique, ne tardera pas à être rejointe par celle féminine, montée sur le même modèle et dans les mêmes ateliers. C'est- à -dire de façon ex-nihilo, à partir de rien, après que les dirigeants bien fortunés se soient servis chez d'autres moins nantis qui auront eux, misé sur la formation pour palier leur faiblesse financière. Omnibilés par les résultats, les dirigeants de l'Abc, Kessé Feh en tête, s'entêteront à voir dans chacune des critiques formulées sur l'absence de formation qui compromettrait ainsi la révèle comme une manifestation de l'aigreur des autres. Ce n'est que sur le tard que les dirigeants vont, à leur corps défendant, envisager enfin la formation. Il avait été même question de la mise sur pied d'une académie Abc-Télécel, alors sponsor du club. Un projet mort-né. Aujourd'hui, en perdant ses cadors et en se faisant laminer en hommes et dames lors des finales de la super coupe, les dirigeants de l'Abc qui ont les moyens de leur politique, devraient comprendre le nécessité de préparer la relève si tant est qu'ils entendent rivaliser demain avec les plus grands clubs d'Afrique.

PB