07 novembre 2008

TUNISIE : La Tunisie champion arabe

Un sacre remporté haut la main !

« Le royaume de basket » fut véritablement un joyau rehaussé par une assistance comble venue participer à la fête, celle de la balle au panier, qui n'en a plus connu depuis 25 ans de disette !

La salle de Nabeul devient du coup mythique pour les amoureux de la balle au panier ; trois championnats arabes y sont, désormais gagnés; ceux des clubs avec la consécration du SN garçons et des féminines du ST en 1997 et cet or qui vient à bout portant relancer un sport agonisant.

La famille élargie de la balle orange s'est réunie dans ce fief, avide de consécration, affamée de performance, assoiffée de beau spectacle et angoissée de voir ses espérances se volatiliser au coup de sifflet final. La rencontre fut au delà de toutes les attentes ; passionnante sur le terrain, spectaculaire sur les gradins !

Que d'émotions ressenties, que d'euphories éprouvées quand les nôtres prenaient de l'ascendant, que d'angoisses endurées aux remontées de notre adversaire et que de stress subis tout au long des 40 minutes !

Le basket, un sport de géants où chaque seconde compte et peut faire basculer une rencontre, d'un côté puis de l'autre pareil au sac et ressac d'une mer agitée.

Les Jordaniens avaient bien caché leur jeu lors de la première rencontre, se voilant et reposant leur cinq majeur pour le dernier mais véritable challenge. Les Tunisiens, trompés par des confrontations déséquilibrées où leur suprématie était plus qu'évidente. Heureusement qu'ils étaient, pour ce dernier sprint, totalement concentrés et guidés par un capitaine hors normes se révélant en véritable leader mais sans prétention aucune. Amine Rzig l'homme du match, côté tunisien, a montré la voie à ses coéquipiers. Il aura fait preuve d'une grande lucidité même quand son entraîneur perdait son calme et rouspétait auprès des arbitres. Il s'évertuait à regrouper ses troupes les sommant de ne pas s'égarer. Quel beau joueur !

Les Nabeuliens peuvent s'enorgueillir de posséder un tel bijou constituant avec Hdidane une paire en or, redoutable et redoutée. Toutes ses initiatives étaient réussies ainsi que ses tirs et lancers francs. La hargne, la volonté et le calme olympien dont il a fait preuve malgré les provocations adverses ont, sans doute, fait la différence et basculé la balance en faveur de notre sélection. En face un américain naturalisé, Rachim Right était époustouflant de maîtrise technique et de force physique. Il aurait pu à lui seul boucler les débats en faveur des Jordaniens mais c'était sans compter la détermination d'un groupe voulant aller jusqu'au bout de ses intentions et l'objectif était clair et prédéterminé ; le sacre et rien d'autre que cela.

Les deux dernières minutes furent un calvaire pour tout le monde, deux petits points d'écart et la peur de voir se briser un rêve longtemps caressé.

La délivrance vint au coup de sifflet final et l'explosion d'une joie contenue illumina la salle pour faire entrer cette jeune formation dans l'histoire avec un 3ème titre arabe après celui de 1981 et 1983. Adel Tlatli rejoint ses compères Khaled Snoussi et Mohamed Zaouali.

Le basket vient de voir avec cette médaille un petit éclairci mais la route est encore longue et parsemée d'obstacles et surtout d'oppositions autrement plus importantes avec les Africains.

Beaucoup de travail, de sacrifices et de collaborations entre équipe nationale et clubs doivent désormais d'ores et déjà être étudiés et lancés pour que le basket continue à décoller !

Aida Arab Achab

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Curiosités

Les travers de l'organisation

Les organisateurs devraient se tenir à la même ligne de conduite durant tout le tournoi surtout vis-à-vis des journalistes pour leur permettre de faire leur travail. Ainsi nous avons été surpris par le changement de la porte d'accès à la salle. Nous nous sommes pliés aux ordres

la FTBB ne nous permettait plus d'entrer. Alors de grâce un peu de cohérence ! Il est inconcevable de traiter les représentants des mass médias de la sorte comme si leur permettre d'entrer est une faveur. On ne doit pas entraver le travail de la presse et donner la priorité aux personnes qui ne viennent que pour les finales et les honneurs !

Les larmes de Adel Tlatli

Il était évident que les nerfs du sélectionneur étaient à fleur de peau durant cette finale. L'importance de l'enjeu pesait manifestement sur ses épaules. Au coup de sifflet final la pression s'est libérée en une crise de larmes inattendues de la part d'un technicien qui paraissait, la plupart du temps, arrogant pour l'opinion publique. Cela confirme que l'apparence des êtres est parfois différente de leur véritable nature !

La liesse de Ali Benzarti

Ali Benzarti a laissé éclater sa joie en fêtant avec les joueurs la victoire finale. Ainsi, il a fait le tour du terrain et saluer le public en même temps que nos internationaux courant et sautant au même titre qu'eux.

La farce des joueurs :

Les joueurs ont pris au dépourvu leur entraîneur en lui versant une glacière pleine de glaçons sur la tête, ce qui l'a obligé à regagner les vestiaires pour changer son T-shirt tout mouillé.

A.A.A