SENEGAL : Profil - Maguette DIONE (Duc) : Une science physique et technique
Ses efforts sur le parquet de Marius Ndiaye dimanche n’ont pas été vains. Maguette Dione s’est beaucoup dépensé lors de la finale de la coupe du maire de Dakar. A l’arrivée, il en récolte les dividendes.
Il a réalisé le doublé lors de la finale de la coupe du maire de Dakar, dimanche à Marius Ndiaye. Meilleur marqueur avec 19 points pour lui. Meilleur joueur du match grâce à son rayonnement et son impact sur le jeu de son jeu. On peut ajouter dans le décompte la victoire de son équipe, le Duc, face à Bopp (56-52), pour parler de triplé ou pour dire que Maguette Dione a fait le plein.
Techniquement gâté, physiquement doté, l’ailier du Duc n’entend pas pour autant se la jouer perso. ‘Chacun de mes coéquipiers pouvait être meilleur joueur. Dieu a voulu que ça soit moi qui ai été élu. Je les remercie pour cela’, place Maguette Dione sur un ton posé. Avant de faire remarquer : ‘J’ai travaillé dur depuis le début de la saison pour accéder à ce résultat.’
Maguette Dione aurait pu également remporter le trophée du plus grand temps de présence sur le parquet. Il a joué 30 minutes 50 secondes. Il a réussi six tirs à deux points sur dix tentatives, un à trois points sur trois tentatives et aux lancers-francs, il a réalisé presque un sans faute avec quatre tirs rentrés sur cinq. Le meilleur joueur de la finale de la coupe du maire de Dakar sait aussi que le basket est un sport collectif. Il s’est dépensé pour le groupe. Aux rebonds, il a été plus performant défensivement (5) qu’offensivement (1). Il a délivré trois passes décisives et gardé sa zone sans faire la moindre faute.
Avec cette copie, difficile de manquer le titre de Mvp (meilleur joueur). Mais ce n’est une fin en soi pour cet étudiant en deuxième année au département d’anglais de l’université Cheikh Anta Diop. Maguette Dione se fixe d’autres objectifs. Il ambitionne de devenir professionnel en Europe ou en Amérique.
Pour jouer en équipe nationale A et gagner beaucoup d’argent. Il n’y a que là-bas qu’il peut assouvir ses envies. Et nulle part ailleurs, pense-t-il. ‘Dans le championnat européen ou américain, le niveau est beaucoup plus relevé. Y jouer te permet d’évoluer un jour en équipe nationale, explique le joueur du Duc. Il y a aussi et surtout l’aspect pécuniaire. Là-bas, le sport nourrit son homme. C’est du professionnalisme. Alors qu’ici on joue pour le plaisir.’ Quand on a 23 ans, qu’on mesure 1,98m et pèse 96 Kg, on peut toujours voir les choses en grand. Ce n’est pas forcément voir la vie en rose. Is it* ?
Ousmane DICKO
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