RD CONGO : Le « plan » Mwawatadi pour relancer le basket-ball Congolais
«Le Basket-ball Congolais ne se porte pas trop mal », déclare Boniface Mwawatadi, président de la Fédération de basket-ball du Congo (Fébaco), qui nous entretient de la situation de l’heure au sein de sa fédération.
Pourquoi le basket-ball Congolais donne-t-il l’impression de couler à pic avec tant de mauvais résultats à répétition au plan continental, les fuites d’athlètes à l’étranger et les transferts frauduleux.
A quel niveau le ressort s’est-il cassé et quelle thérapie préconisez-vous pour relancer cette discipline ? Telles sont les questions posées au président de la Fébaco.
Maîtrisant bien sa discipline, le président de la Fébaco a estimé que le Basket-ball congolais n’est pas la seule discipline sportive qui semble en difficulté. C’est plutôt tout le sport congolais en général qui traverse une situation difficile. Aucune discipline sportive n’est en mesure de faire aujourd’hui de bons résultats. Car, les conditions de préparation et de participation aux compétitions se sont détériorées.
C’est plutôt le basket-ball congolais qui essaie de se maintenir parmi les quelques disciplines sportives qui défendent encore les couleurs du pays. Nous parvenons à participer aux finales sur le continent et nous confirmons que nous sommes présents.
Mais les moyens nous font défaut. Dans les années 80 et 90 a rappelé Boni Mwawatadi, le sport congolais avait des moyens conséquents pour les stages à l’étranger et la motivation des athlètes. Ils possédaient également de grands dirigeants qui faisaient de sacrifices et qui comprenaient l’importance du sport.
Tandis que les temps actuels sont durs, a-t-il fait savoir. Pour le président de la Fébaco ce n’est pas à la fédération que revient la responsabilité de former les athlètes, une charge dévolue aux clubs.
Pour remédier à cette situation Boni Mwawatadi pense qu’il faut commencer par évacuer les causes de toutes ces difficultés. C’est-à-dire qu’il faut des dirigeants très forts, de bonnes infrastructures et des moyens conséquents.
La fuite des athlètes à l’étranger doit être encouragée lorsque cela se fait légalement, pour permettre à ces athlètes de faire le professionnalisme, de gagner en expérience et aussi leur vie.
Manque d’infrastructures
Cela relève des pouvoirs publics ou des particuliers qui ont des moyens. Les fédérations sont impuissantes face à cette situation et attendent la main forte de l’Etat, sans laquelle aucune discipline sportive ne peut se développer.
La fédération ne fait pas la police des frontières
Sur le plan des transferts frauduleux, Boni Mwawatadi estime que la Fébaco ne fait pas la police des frontières. Son rôle est de sensibiliser les athlètes, et dirigeants à se conformer à la réglementation dans le domaine des transferts.
Jamais, la Fébaco ne peut encourager les transferts frauduleux qui la mettent en faux et ternissent l’image du pays vis-à-vis d’autres fédérations et de la fédération Internationale de basket-ball.
Coupe du Congo : la politique d’élargissement se porte bien
L’élargissement avec la participation de plusieurs provinces à la coupe du Congo, a dit le président de la Febaco se situe dans le cadre de notre politique de voir le basket-ball être pratiqué partout en RDC. Nous avons l’ambition de voir les onze provinces du pays compétir et qu’une sélection nationale véritable puisse contenir les meilleurs du moment appartenant à toutes les provinces.
Formation des cadres priorité des priorités
Dans le cadre des projets à court, moyen et long termes, c’est la formation des cadres (entraîneurs, arbitres, et officiels) à l’intérieur du pays qui passe comme première priorité.
Sa fédération va veiller à ce que les championnats locaux puissent bien se dérouler, conformément au calendrier qu’elle rend public, que la coupe du Congo soit organisée dans les meilleurs conditions ; que l’on continue à participer aux compétitions internationales des clubs et des nations, avec l’espoir de faire mieux qu’en 2007.
Joseph Kanka
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