04 octobre 2007

MALI : CAN-féminine : les championnes d'Afrique auront leur villa dans 5 mois

"Si tout va bien, les joueuses de l'Équipe nationale auront les clés de leur villa dans 5 mois. Nous allons construire des maisons à la dimension de la belle performance des Aigles". Celui qui parle ainsi n'est autre que Mohamed Oumar Traoré, président directeur général de l'Immobilière Franco-Africaine (IFABACO), l'entreprise chargée de la construction des 12 villas offertes aux nouvelles championnes d'Afrique par le président ATT. Les maisons en question devraient être construites à Sébénicoro 2000 où IFABACO dispose de 27 ha (l'entreprise y a déjà réalisé 160 logements sociaux) et la durée de construction ne devrait pas dépasser 5 mois. "C'est un honneur et une fierté pour IFABACO d'avoir été choisi par le président de la République pour construire ces maisons. Nous ferons des villas de type F4 avec 3 chambres, 1 salon et 2 toilettes. Ce sera des maisons en dalles avec des portes et fenêtres en grille vitrée moustiquaire et une couverture du sol en carreaux", précise Mohamed Oumar Traoré avant d'ajouter que les joueuses de la sélection nationale "méritent cette récompense exceptionnelle".
Le président directeur général d'IFABACO qui dirige également la Fédération malienne de tennis (FMT) depuis plusieurs années, indiquera que c'est la première fois qu'une sélection nationale remporte une couronne continentale et que le chef de l'État a bien perçu la portée de l'exploit réalisé à Dakar par Améchétou Maïga et ses coéquipières. Mohamed Oumar Traoré n'a donc pas été surpris par la générosité du président ATT et le PDG d'IFABACO assure qu'il mesure à sa juste valeur le choix porté sur sa société pour la réalisation des futures maisons. Jusque-là, rappelera-t-il, notre pays se contentait de donner des chèques ou des lots à usage d'habitation aux sportifs les plus méritants. Mais cette fois, les autorités ont mis le paquet en octroyant des maisons proprement dites à celles-là mêmes qui ont permis au pays d'inscrire son nom pour la première fois au palmarès de la CAN.
Il faut dire que le président Touré ne s'est pas contenté de donner des maisons aux nouvelles reines du basket continental, il a également remis un chèque de 30 millions de F cfa à l'équipe avant d'élever l'entraîneur José Rius au rang de Chevalier de l'ordre national du Mali. L'adjoint du technicien français, Cheick Oumar Sissoko dit "Yankee" et le médecin de l'équipe eux, ont reçu la médaille de l'Effigie du lion débout de l'ordre national. À la Fédération malienne de basket-ball (FMBB), le chef de l'État a promis la construction d'une salle multifonctionnelle dès 2008 et celle de 10 nouveaux terrains à travers le pays. "Vous dites simplement où vous souhaiterez que ces nouveaux terrains soient construits et l'État fera le reste", dira le président ATT sous les ovations nourries des basketteuses et des responsables de la FMBB.
"Grâce à votre soutien personnel et celui du Gouvernement, l'Équipe nationale a commencé la CAN dans des conditions idéales. Pendant tout le tournoi, les filles n'avaient qu'une seule phrase à la bouche : le Mali, rien que le Mali. Elles ont fait ce qu'aucun pays africain n'a réussi dans l'histoire de la CAN c'est-à-dire battre le Sénégal au stade Marius N'Diaye. Monsieur le Président, les mots nous manquent pour exprimer ce que nous ressentons en ce moment. Nous n'avons pas de grandes doléances, nous demandons juste aux autorités de prendre des dispositions pour une bonne préparation de l'équipe pour les Jeux olympiques", a plaidé le président de la fédération, Hamane Niang.
Réponse du chef de l'État : "À partir de cet instant, j'instruis au Premier ministre, au ministère des sports ainsi qu'au Comité national olympique et sportif de prendre toutes les dispositions dans la perspective des préparatifs des J. O 2008. Nous vous aimons beaucoup et nous serons toujours à vos côtés". Et une ancienne gloire du basket national de renchérir : "ce sacre de l'Équipe nationale efface toutes les défaites concédées par notre pays au cours des trois dernières décennies".