02 juin 2007

TUNISIE : L'arbitrage, un secteur à assainir et à moraliser

L'arbitrage tunisien connaît un désaveu total dans toutes les disciplines et plus spécialement le football et le basket. L'extrême humiliation subie par Daâmi et Boukthir réfutés par les deux finalistes de cette fin de saison, témoigne si besoin est d'une crise de confiance à l'égard de l'homme au sifflet.

Nos référées ont subi l'affront d'être écarté du couronnement de toute une saison, mis en marge de la fête du ballon rond, privé de la pelouse du joyau de la méditerrané que les supporters Espérantistes et Cabistes ont paré de banderoles et d'ornements à la hauteur de l'événement.

Quel arbitre n' aurait pas un petit pincement au cœur à la vue de ce spectacle grandiose ?

Quel sentiment de frustration peuvent-ils éprouver de ne pas y participer ?

La même sentence s'est abattue sur nos référées pour la dernière journée de championnat où le sort de trois clubs en Nationale A se jouait et l'U.S.M.O. et le C.A se disputaient une place en ligue des champions. Là aussi, c'est vers les étrangers que la F.T.F s'est tourné.

Mais le rideau s'est finalement baissé sur une saison pleine de suspense et de rebondissements où l'arbitre ne se verra certainement pas discerné le titre de héros.

Demain, Rades s'apprête à accueillir une autre finale d'un autre sport collectif, le basket.

Là, un duo arbitral tunisien sera à l'honneur ; Haykal Ksontini et Tarek Belltaiefa. Le même qui s'est vu confier la finale retour du championnat.

Pourquoi remet-on cette paire sur le parquet après deux petites semaines ?

Sont-ils les seuls et uniques arbitres dignes d'une finale ?

Nous avons 14 arbitres internationaux et la désignation de la même paire pour deux finales consécutives ; coupe et championnat dans une seule saison parait exagérée et frôle le favoritisme. Un incident survenu à la commission d'arbitrage illustre de manière évidente la partialité des décisions de cette instance.

Sami Belgharek jeune arbitre international tunisien était, récemment nommé par la F.I.B.A Afrique en qualité d'arbitre accompagnateur des équipes nationales Hommes et Dames pour les 9ème jeux africains qui auront lieu à Alger du 11 au 23 juillet prochain. Une correspondance était adressée à la F.T.B.B qui devait en informer le concerné pour s'assurer de sa disponibilité et faire parvenir l'accord à la FIBA avant le délai du 15 Mai 2007. Notre fédération a intentionnellement omis d'en aviser l'arbitre en question passant sous silence toute cette affaire. Mais Belgharek eut vent de sa nomination par le biais d'une connaissance à la FIBA. Cette Cachotterie était très mal perçu par l'homme qui a revendiqué son droit légitime à l'information.

Ce prototype de déni de la F.T.B.B et de la commission d'arbitrage ne peut que nuire aux relations entre les deux partis et envenimer encore plus une situation, déjà précaire.

L'arbitre est indéniablement un acteur important dans le paysage sportif, un élément essentiel dans la réussite ou l'échec du spectacle. Le renier équivaut à marginaliser cette fonction et compliquer encore plus une équation au seuil de l'insolubilité.

11 est plutôt recommandé de se pencher très sérieusement sur la question afin d'assainir un tant soit peu le milieu et gagner un argent précieux pour résoudre les problèmes de fond du sport au lieu de le gâcher dans le coût exorbitant des arbitres étrangers.

Aida ARAB ACHAB