SENEGAL : «Le Sénégal a jeté les bases d'une relève»
La participation de l'équipe nationale féminine des 20 ans et moins à la coupe d'Afrique des nations disputée a été une bonne expérience pour le basket sénégalais dans son ensemble. C'est le sentiment d'Ousseynou Ndiaga Diop coach des «Lioncelles» au retour de la Can mozambicaine. Une campagne à l'issue de laquelle les Sénégalaises se sont rangées à la troisième place derrière le Mali et le Mozambique.
Avec la médaille de bronze accrochée au cou, le Sénégal a atteint largement l'objectif qu'il s'était fixé à la veille de la deuxième édition de la Can des 20 ans et moins : décrocher des places d'honneur et préparer la relève. « Malgré le temps très court consacré à la préparation, nous avons pu mettre en place une équipe et la conduire à la compétition. Cela a été un test grandeur nature pour le Sénégal qui n'avait plus, depuis très longtemps, participé à un tournoi continental réservé aux petites catégories. Ainsi, en renouant avec la compétition continentale, le Sénégal a jeté les bases d'une relève », confie Ousseynou Ndiaga Diop. Après une absence aux championnats d'Afrique des 18 ans et moins garçon et filles, le Sénégal gagnerait, de l'avis du coach des «Lioncelles», à assurer une plus régularité dans les compétitions de jeunes.
«Coumba Sarr qui évolue en Europe et membre de l'équipe des Lionnes au dernier championnat du monde au Brésil ou encore Ndèye Maguette Sarr, pivot des Lioncelles à Maputo ont, toutes les deux, été là il y a deux ans. C'était à l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations à Tunis, qualificative à la Coupe du monde espoir. Les compétitions de petites catégories sont des moyens de donner la chance aux basketteuses sénégalaises afin qu'elles puissent intégrer ultérieurement l'élite locale mais aussi étrangère », indique le technicien sénégalais.Mais si la régularité dans les campagnes est une condition nécessaire, elle n'est toutefois pas suffisante s'il n'est pas accompagnée d'une bonne politique de suivie de ses jeunes joueuses. De l'avis du coach des Lioncelles, cette suivie doit être du ressort de la Direction technique nationale et de la fédération sénégalaise de basket.
«L'Etat fait beaucoup pour l'élite. Le problème de la petite catégorie est un problème de volonté politique. La Fédération doit non seulement trouver une politique de financement de la petite catégorie mais aussi accompagner la direction technique dans sa politique de suivi et de détection de la petite catégorie. Nous avons les ressources humaines qu'il faut. S'il y a une politique de suivie, nous aurions la possibilité de récupérer nos joueuses même si elles sont dispersées», ajoute Ousseynou Ndiaga Diop, entraîneur des «Lioncelles» et directeur technique de la Jeanne d'Arc.
Les « Lioncelles», on le rappelle, ont été battues en demi-finale sur la marque de 72 à 57 par le Mali. Un adversaire que les «Lionnes» avaient pourtant réussi à battre à trois reprises lors des rencontres de préparation disputées à Dakar mais également à Maputo avec un écart de 27 points. Vainqueur de la deuxième édition de la Can, le Mali sera ainsi le seul représentant de l'Afrique au championnat du monde prévu à Moscou du 29 juin au 8 juillet 2007.
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