MAROC : « Présider un club comme le WAC n’est pas chose facile »
Le grand et mythique club de la métropole économique change certes de président, mais pas de politique en générale, puisque le nouveau président compte bien rester fidèle à la charte et l’esprit de la famille des Rouges, dont le canard, est allé doucement, mais sûrement. Le WAC par excellence, depuis sa création a toujours été de l’avant de la scène sportive nationale, avec un réservoir inépuisable de joueurs de qualité technique et morale. Puis il reste l’un des rares clubs du Royaume à avoir pris et franchi le premier tour d’une coupe européenne ,et son joueur prodige, Hachad Azzedinne, le seul joueur national retenu dans une sélection africaine. Le WAC a connu en 2000 sa saison de gloire avec à la clé un doublé historique, on pensait alors que le WAC allait dominer pour bien longtemps la scène du panier suspendu, rien ne fut. Le groupe des Rouges va tomber dans les approximations, donnant lieu à une situation inquiétante, et ce malgré les efforts consentis par le comité, tant sur le plan financier que sur le plan du recrutement, le WAC n’arrive toujours pas à retrouver son rang de leader. Alors peut-on continuer à vivre sans titre ? Non dit M.Mourad Sadki qui vient de prendre le relais de M. Ben Jelloun Yacine. Alors faut-il une fois encore supplier les Saints de la ville pour épargner le WAC du petit grain de sable capable d’enrayer la machine wydadie, ou faire confiance aux bonnes intentions qui animent le groupe que va présider M.Mourad ?
A cet égard l’Opinion Sport a rencontré pour vous le nouveau président du WAC qui a bien voulu livrer les nouvelles orientations de son équipe.
L’Opinion-Sport : Votre nomination à la tête du WAC a surpris plus d’un observateur ?
M.Mourad Sadki : C’est une surprise oui, j’ai pris la présidence et je vais essayer d’éviter les carences qu’a connu notre équipe durant ces trois dernières saisons, cela ne veut pas dire qu’aucun effort n’a été consenti par l’ancien président, puisque je faisais partie de son comité, mais nous allons essayer de démarrer sur des bases solides, aussi bien sur le plan financier que humain.
Q : Présider un club de la dimension du WAC, n’est -il pas un lourd fardeau ? R : C’est vrai, il y a toute une histoire derrière ce grand club qui est le WAC, donc lorsque j’ai pris la présidence, j’ai commencé à me préparer psychologiquement pour assumer ce rôle. In Châa Allah avec le concours des composantes de la famille WAC, on va mener à bien notre mission.
Q : Les premiers chantiers à ouvrir au sein de votre équipe ?
R : Tout d’abord on a commencé à faire une étude de l’état des lieux, d’où un bilan du vécu, puis tracer les objectifs de l’équipe, le rôle que doit jouer l’école de formation du club, la doter des moyens humains et logistiques comme par le passé .Enfin multiplier les contacts avec l’extérieur pour un échange d’expériences, d’ailleurs nous sommes en train de préparer un stage à la ville de Malaga, j’espère que les démarches aboutiront.
Q : Tout cela demande des moyens humains et financiers ?
R : Sur le plan humain, je pense, Dieu merci, que nous avons des hommes capables non seulement de se sacrifier corps et âme pour le club mais financièrement nous avons mis une stratégie pour pouvoir répondre aux besoins de l’équipe, et surtout à nos ambitions futures .
Q : Pour la direction technique de l’équipe vous avez renouvelé votre confiance à Hassan Hachad, va-t-il avoir à ses cotés un directeur sportif ?
R : Pour Hachad, la saison dernière lorsqu’il a pris le flambeau après le départ de Alaoui Ain, il a métamorphosé l’équipe d’une manière remarquable et ce malgré son manque d’expérience, personnellement il m’a beaucoup plu dans sa manière de travailler, donc on lui fait confiance cette saison, pour ce qui est du directeur sportif, il est déjà sur place, il y aura une autre personne qui va le suppléer, on veut dès le départ ne rien laisser au hasard.
Q : Le directeur technique ?
R : Pour l’instant nous avons quatre demandes pour le poste, nous sommes en train d’étudier les dossiers.
Q : Peut -on avoir des noms ?
R : Je préfère ne pas les dévoiler pour le moment.
Q : Par le passé le WAC a toujours fait confiance à des joueurs du cru du club, va-t-on reconduire la même politique ?
R : C’est vrai, le WAC doit retrouver sa vraie nature, celle de former des joueurs en mesure de mener le club vers la gloire, ça ne va pas se faire du jour au lendemain, mais à chaque chose un début.
Q : Le WAC peut-il continuer à vivre sans titre ?
R : Bien sûr que non, tout club qui se respecte vit pour la gloire, et notre équipe doit retrouver son poste de leader, pour cela nous allons œuvrer sans relâche.
Q : On laisse entendre que cette saison vous allez rester fidèle à l’école Yougoslave ?
R : Les deux joueurs qui ont évolué la saison dernière au WAC ont apporté beaucoup au groupe, donc il n’y a aucune raison de changer de cap, et puis lorsqu’on a visionné l’évolution des nouvelles recrues, on a trouvé qu’on a sonné à la bonne porte si Dieu le veut, et si on tombe d’accord sur les modalités du transfert, ils seront bientôt au Maroc.
Q : Le basket national a-t-il les moyens pour rivaliser avec le reste du continent ?
R : Actuellement non, il y a beaucoup à faire pour atteindre le niveau des équipes qui occupent le devant de la scène africaine.
Q : Vous êtes de l’avis de certains clubs qui souhaitent à ce que le championnat ne démarre qu’après la tenue de l’assemblée générale de la fédération ?
R : Je le souhaite aussi, donc j’espère que M.Ben Abdenbi Noureddine tient son assemblée générale avant le début du championnat, et ce dans l’intérêt du basket -ball national, car on doit bien discuter du passé pour bien entamer le futur.
Q : L’impact que peut avoir le centre de formation sur le basket-ball national ?
R : On peut dire que c’est une bonne chose ,mais depuis cinq ans que je suis dans le milieu, on n’a jamais été invité pour voir l’avancement des travaux, ni avoir à discuter sur le rôle qu’il doit jouer ,tout ce qu’on sait, des échos qui nous arrivent c’est que le centre est construit pour former les futurs basketteurs d’élite.
Q : Le départ de l’ancien président M. Yacine Ben Jelloun ?
R : Tout d’abord je tiens à lui rendre un vibrant hommage pour tout ce qu’il a fait pour le WAC, personnellement je l’ai persuadé pour rester à la tête de l’équipe, mais malgré sa démission M.Ben Jelloun est toujours au WAC car on ne peut pas plier tout un vécu aussi rapidement.
Q : La relation avec le comité-directeur ?
R : Pour le moment on attend qu’il tient son assemblée pour voir avec qui on va discuter, d’ici là on verra.
Q : Un message pour les composantes du Wydad ?
R : Tout ce que je peux dire, cette saison on va faire de notre mieux pour jouer les premiers rôles dans le championnat et en Coupe du Trône, pour cela on doit non seulement patienter, mais soutenir le groupe moralement.
Q : Une promesse ?
R : C’est difficile de promettre quelque chose, mais tout ce que je peux dire, le WAC va vivre une très bonne saison Inchâa Allah.
Entretien réalisé par Saïd Ben Cherk
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