19 juillet 2006

TUNISIE : Aujourd’hui, le Conseil fédéral - Une compétition à revaloriser

La relance du championnat aidera le basket tunisien à retrouver le bon chemin

L’une des raisons qui ont enfoncé le basket tunisien dans une longue crise de résultats est sans doute la qualité moyenne sinon médiocre de la compétition nationale. En effet, le championnat tunisien a connu une sorte de régression progressive au fil des années. Une régression qui a commencé depuis une dizaine d’années et qui s’est manifestée par :
— La diminution de joueurs de talent dans les clubs censés être formateurs. Un exemple, Lamjed Njah qui, à 38 ans, fait chaque année son solo et se montre supérieur à beaucoup de jeunes.
— Les hauts et les bas de tous les clubs, anciens et émergents. Le parcours de l’USM et de la JSK, l’année dernière le prouve. Ezzahra, malgré des investissements énormes, n’a pas réussi à retrouver son lustre d’antan. Il n’y a plus de clubs dont la performance est stable dans le temps.
— La succession des formules qui n’ont pu générer l’attrait classique qu’on a envers le championnat.
— Les contestations retentissantes envers l’arbitrage qui, avouons-le, n’a pas été, à plusieurs reprises, aussi sobre et compétent que l’on attendait
— La désaffection du public du basket, c’est sûr que le basket attire encore des mordus, mais ce n’est plus avec la même ferveur et avec le même nombre qu’avant.
Pour toutes ces raisons, le championnat n’est plus compétitif et on n’a pas besoin de pousser encore le raisonnement. Ce qui importe maintenant, c’est de trouver des solutions qui aideront le championnat à retrouver sa valeur. Chercher à imputer les problèmes du basket à une ou plusieurs personnes ne fera pas avancer les choses.

La formule, les contrats et le joueur étranger

Les clubs, dont on attend la présence massive et la collaboration étroite, vont voter aujourd’hui pour changer le décor de la compétition, à savoir la formule du championnat à adopter, la création d’une nature contractuelle entre joueurs et clubs et le possible retour du joueur étranger.
La formule dans les dernières saisons s’est avérée longue et par moments ennuyeuse. La FTBB va proposer deux autres formules inspirées des championnats de handball et de volley-ball.
Deuxième point, c’est l’obligation pour les clubs de faire signer des contrats pour leurs joueurs.
L’objectif est de mettre fin à cette fuite de joueurs vers l’étranger sans contrepartie pour leurs clubs. Et les joueurs étrangers? Cela fait huit ans qu’il ont déserté le championnat national.
Le résultat, on le connaît. Leur retour fera-t-il du bien à la compétition? En théorie oui, vu l’effet de synergie des efforts et de concurrence qu’on retrouverait. Mais les clubs tunisiens ont-ils encore les moyens d’attirer les meilleurs joueurs? La Syrie, le Liban, les pays du Golfe et l’Egypte ont pris de l’avance dans ce domaine.
Ce qu’on espère, c’est que les clubs réunis aujourd’hui approuvent le changement des règlements. Le Conseil fédéral ne mettra pas fin à tous les problèmes du basket tunisien. Mais il peut marquer le tournant qu’on attend depuis longtemps.
R.E.H.