22 mai 2006

TUNISIE : Les enseignements du match CA-SN


N. Ben Zayed : «Notre relance rapide et notre défense agressive…»
M. Oune : «Nous n’avons pas le droit de désespérer…»
Autant la joie était grande et folle dans le camp nabeulien, autant la déception était énorme dans le camp clubiste. Le match CA-SN, sans atteindre les sommets, aura valu par ses retournements de situations entre un SN auréolé par sa série de succès et un CA qui chute pour la seconde fois face au même adversaire.Du côté de Nabeul, la solidité de la défense à partir du 3e quart-temps et la réussite exemplaire de Mohamed H’didane, Majdi Maâlaoui, Walid Dhouibi et Anis Ben Abdallah ont aidé l’équipe à reconquérir le match et surclasser le CA. D’une défense de zone lourde ou une défense mixte en retard sur le porteur de balle à une défense homme à homme, mobile et où les joueurs du SN ont assommé les pointeurs clubistes.
Néjib Ben Zayed, entraîneur du SN, loue «le bon esprit d’équipe et la remarquable tenue défensive des joueurs. Après une première mi-temps ratée, nous avons joué le tout pour le tout. Plus de calculs, ni de lenteur, mes joueurs ont bien relancé la balle. Cette relance plus rapide nous a permis de marquer des paniers précieux. Il ne faut pas oublier alors le rôle de la défense et des rebonds gagnés, qui nous ont permis de créer ces contres. Cette première victoire dans la finale du super play-off, nous l’attendions avec impatience. On en voulait tellement. Quand le cœur y est, quand tu as douze joueurs d’une bonne qualité, la performance est si évidente. Nous sommes à un match du titre de champion. Tout reste à faire, mais le fait de jouer ce match chez nous nous met déjà à l’aise!».

«Précipitation et fautes inutiles…»

Le CA n’a pu éviter la défaite pour la seconde fois de suite devant le SN. Lahmar, Essayed, Amri, Ezzahi et Dhifallah ont eu deux visages. Le premier, lors de la période initiale, a été fort et convaincant. Le second l’a été moins. Le cinq majeur usé? Peut-être quand on sait que Monem Oune n’a pu faire le turnover idéal. C’était net en ce qui concerne le rôle d’intérieur (poste 5) où Hichem Ezzahi, pénalisé par quatre fautes dans le 3e quart-temps, n’a pas trouvé de substitut. Ben Ghenia, encore jeune, et même Ben Salah n’ont pu assurer la protection du panneau clubiste. Maâlaoui et H’didane y ont trouvé leurs «comptes». Plus de réussite au niveau des tirs à distance. Le résultat, un score qui a fui petit à petit. Monem Oune, entraîneur du CA, analyse la prestation des siens : «Tout a marché au début avec un écart confortable et une domination incontestable. Par la suite, le nombre de fautes individuelles inutiles (surtout pour Dhifallah et Ezzahi) et le retour en forme des Nabeuliens ont bouleversé le match. Mes joueurs ont voulu revenir trop vite, et cette précipitation leur a coûté des pertes de balles. C’est ce que nous redoutions. Quand le SN développe ses contres, les choses deviennent très difficiles».
Et pour le match de Nabeul? Ce sera un autre scénario. Rien n’est encore joué, de l’avis des deux techniciens. Néjib Ben Zayed est content de «jouer le dernier match à Nabeul. Le public nous aidera beaucoup». Quant à M. Oune, il décrète l’état de vigilance. «Il faudra mettre en application toutes nos qualités. Nous devrons gagner pour jouer la belle chez nous. Ce n’est pas une mission impossible. Mes joueurs sont capables de retrouver leur basket. Nous n’avons pas le droit de désespérer ou de baisser les bras».
Rafik EL HERGUEM