17 mai 2006

MALI: Djoliba : quand deux êtres vous manquent

Les championnes d'Afrique souffrent de l'absence de leur capitaine Kadiatou Dramé, mais aussi de celle de Kadia Touré Le tournoi de préparation du Djoliba est en train de tenir toutes ses promesses.

Du moins pour ce qui concerne les résultats.

Après les Duchesses du Sénégal défaites en rencontre inaugurale 73-64 et les charmantes ivoiriennes de A B C (Abidjan Basket Club) lourdement battues 77-24, soit 52 points de différence, les championnes d'Afrique Kadiatou Dramé (à gauche) et Kadia Touré figurent parmi les artisans du sacre des Rouges en coupe d'Afrique des clubs en octobre dernier ont signé une troisième victoire de rang face à la sélection du District surclassée 62-42 (mi-temps 26 -33 et 30 - 54 au terme du 3ème quart temps).

Et l'entraîneur Mohamed Salia Maïga ne cache pas sa satisfaction :" L'organisation du tournoi est déjà une bonne chose.

On a beau s'entraîner, si on ne se frotte pas à d'autres clubs d'autres championnats, il est très difficile de jauger ses potentialités.

Je suis satisfait du comportement de mes filles. Elles récupèrent assez de ballons, elles bougent beaucoup et surtout, elles remettent les ballons sous les cerceaux adverses.

Il leur faut maintenant faire preuve de réussite, en concrétisant au minimum une balle sur trois.

C'est à ce travail qu'on va s'atteler avant le début de la compétition mondiale".
Ces propos du manager djolibiste tranchent avec ceux du technicien Emile Fofana dit Zito.

"L'équipe du Djoliba ne s'est pas beaucoup retrouvée. Cela se comprend. Elle gagne certes ses rencontres, mais il faut admettre que les équipes en face n'ont pas su apporter une résistance digne de ce nom.

Le Djoliba est une formation très euphorique et engagée, mais l'équipe pêche visiblement sur le plan tactique. Et les absences de Kadiatou Dramé et Kadia Touré, constituent de gros handicaps pour cette équipe.

Fatoumata Bagayoko et Nassira Traoré, suppléantes n'ont pas le niveau des deux joueuses citées plus haut et elles manquent criardement d'expérience. Elles n'apportent rien à l'équipe en fait.

Le Djoliba va aussi être buté à un problème de gabarit et de volume de jeu. Mais son opiniâtreté milite en sa faveur pour le mondial".

Presque tous les observateurs sont unanimes que le Djoliba souffre de l'absence des deux ténors, Kadiatou Dramé et Kadia Touré.

La première a été suspendue à tort et jusqu'à nouvel ordre pour une histoire d'argent et les responsables de Hèrémakono restent toujours sourds aux appels du pied de ses coéquipières et aux multiples tentatives de médiation.

"Diatou n'ira pas en Hongrie avec l'équipe" et son seul tort est d'avoir été capitaine de l'équipe et porte-parole des autres joueuses.

La décision la plus courageuse aurait été la suspension de toutes les joueuses qui ont bénéficié du chèque offert par le président de la République (50 millions de F cfa).

"Diatou" apparaît donc comme un bouc émissaire pour ne pas dire une victime des querelles de personne qui secouent la famille des Rouges.

Pratiquement "Djatou" ne peut plus prétendre participer au Mondial dans la mesure où la date limite de dépôt des listes était fixée au 21 avril dernier.

Quant à Kadiatou Touré, l'une des principales artisanes de la victoire de l'équipe en coupe d'Afrique des clubs, elle est actuellement en Algérie.


"Je trouve le niveau de jeu du Djoliba assez constant sur le plan défensif.

Les qualités de cette équipe malienne reposent sur la vivacité, le sens de contre attaque et surtout son adresse dans les shoots à distance.

Il faut dire aussi que le niveau mondial est autre chose.

Les Maliennes vont rencontrer des équipes bien structurées, expérimentées qui savent analyser le jeu et les joueuses.

Ensuite leurs adversaires devraient être de grande taille avec 1m90 à 2 mètres.

La prestation du Djoliba dans ce tournoi est satisfaisant dans un contexte africain même si en tant qu'entraîneur on n'est jamais satisfait.

Il faut que le Djoliba reste égal à lui même en Hongrie. Et il aura un gros coup à faire", analyse de son côté l'entraîneur de l'équipe ivoirienne, Lemou Benga.

Une formation de l'ABC qui a créé la sensation lundi, en disposant du DUC du Sénégal, 50-49.

Débordantes d'énergie et de combativité, les demoiselles d'Abidjan ont attendu la toute dernière seconde pour faire la différence face aux Dakaroises au terme d'une partie sensationnelle disputée de bout en bout. 10è 12-15, mi-temps 22-24, 30è 37-35 et 39è 49-49.