17 mars 2006

REUNION: Demi-finales retour demain

Les Aiglons dionysiens sont au pied du mur. Battus samedi dernier par un Saint-Pierre euphorique, les coéquipiers de Jerry Boyer et Fong Kiwok devront rendre une copie autrement plus combative demain pour inquiéter un Saint-Pierre en position de force.
Jerry, finalement, vous jouerez au Moufia demain soir... “Oui, on y est habitués, ce n’est pas une mauvaise chose. Nous nous entraînons une fois par semaine au Moufia, on y a des repères. La semaine dernière, il était difficile de s’entraîner, le parquet était glissant en raison des intempéries. Ça va mieux cette semaine et nous serons mieux préparés pour recevoir Saint-Pierre.

Justement, revenons à la déroute du match aller (défaite 112-75). Que s’est-il passé ? On ne comprend pas trop. Je dirai un manque de motivation et d’application général. C’est comme si tout d’un coup, on n’avait plus envie. On a essayé de reparer tout ça ensuite, mais c’était trop tard. On n’avait plus d’harmonie dans l’équipe, un manque total de cohésion.

La reprise après la pause a été fatale... Oui, c’était comme un coup de grâce. David (Fong Kiwok) n’a pas repris tout de suite. Moi j’ai reçu une béquille et je ne voulais pas rentrer. Tout est allé très vite, et en face tout leur réussissait. Mais je crois que Saint-Pierre nous a bien analysés (ils ont notamment filmé le match des Aiglons en coupe, ndlr). Ils ont réussi à couper notre relation d’équipe qui nous préservait de nos travers habituels. Après, on est retombés dans notre jeu en individuel et là, il y a eu une cassure.

“Ils ont brisé notre harmonie”

Après le match, Alain Joharane a semblé perturbé par l’arbitrage. Les joueurs ont-ils ressenti la même chose ? Personnellement, oui. J’ai reçu une béquille et on m’a comme “arraché” les bras en même temps dans le 2e quart temps. Saint-Pierre joue des fois très physique en défense, et pousse beaucoup dans le dos. Dans la raquette, ces fautes doivent être sifflées. Ça ne veut pas dire qu’ils n’auraient pas gagné, mais psychologiquement, ça change la gestion du match. Nous avions l’impression que pour nous, certains gestes n’étaient pas permis en défense, contrairement à l’adversaire. Et si dans la tête, on a l’impression qu’on joue à 5 contre 7 et pas à armes égales, c’est plus dur.

Personnellement, vous étiez loin de votre meilleur niveau... C’est clair, mais le coach veut me voir assurer plus de temps de jeu. Mes deux mois sans basket m’ont éloigné du milieu, du jeu... Je pensais que je pourrai récupérer plus vite, mais c’est plus long que prévu. Cette semaine, ça va déjà mieux à l’entraînement, et j’essaierai d’apporter le maximum à mes coéquipiers demain. Si ce n’est pas le cas, il faudra que je me pose des questions. Peut-être que le moment d’arrêter est venu....

Heureusement pour vous le goal average ne comptera pas pour la manche retour. Mais comment faire pour battre Saint-Pierre ? En effet, il faut se dire que rien n’est perdu. L’essentiel, c’est de gagner au Moufia et d’obtenir la belle. Saint-Pierre a fait très fort, mais à nous de prouver que notre première partie de saison (2e) n’est pas due au hasard. Il faudra tout donner pour ne pas être déçus. Et se faire davantage respecter, être plus agressifs. Il faudra plus de cohésion et de hargne en attaque. Les joueurs sont remontés”.

Entretien : F.A