Afrique Basket-ball: REUNION : Saint-Pierre garde l'avantage

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Ils sont d'accord là-dessus. "Ce sera dur en demi-finale", soulignent d'une même voix Daniel Doro et Mathieu Lau Wen Taï. Que l'on finisse premier ou deuxième de la première phase, l'enjeu du match d'hier soir entre le BCD et Saint-Pierre. Que l'on retrouve Saint-Paul ou la Tamponnaise, leurs deux adversaires respectifs la semaine prochaine en demi-finale, après la victoire saint-pierroise (65-60), hier. Dur, certes, mais avec la même envie pour les deux coaches. "Aller au bout", avancent-ils de concert. Ce qu'ils ont fait, hier soir à Bellepierre, dans une rencontre au couteau nous rapprochant des demi-finales qui s'annoncent.
Une rencontre mieux entamée par les Dionysiens. À croire que les Saint-Pierrois manquaient d'essence dans le moteur. Ils doivent en fait rouler au diesel. Sans être super, ils basculaient quand même en tête après le premier quart-temps 17-14. Ils prenaient même le large après 15' (27-17), profitant de rotations plus efficaces. Le BCD réagissait pour basculer au contact à la pause (30-31). En augmentant leur intensité physique - "sur ce point on a relevé le défi", estime Mathieu Lau Wen Taï - les Dionysiens revenaient avec de meilleurs intentions et plus de mouvements. Sans prendre le large, avec une égalité à la fin du 3e (46-46) et encore à 5' du coup du terme (54-54). Il restait du carburant aux Saint-Pierrois pour une dernière accélération.
Un panier primé d'Alexandre Dubard au buzzer, une pénétration d'Alao, et l'affaire était pliée à deux minutes de la fin d'une rencontre que le BCD devait de toute façon gagner de 10 points pour décrocher la première place. "C'est dommage de perdre, mais on a prouvé qu'on avait le niveau pour les battre", relève l'entraîneur dionysien. Qui n'aura sa revanche qu'en finale, s'il passe l'obstacle saint-paulois, qui a récupéré hier son meneur Samuel Maleyran. Une rencontre qui s'annonce serrée, comme le derby sudiste. Comme l'année dernière, avec les mêmes affiches. Cette fois, avec beaucoup plus d'incertitudes.
Hervé Brelay