19 août 2013

REUNION : Bastien Hoarau, un Dionysien en pro B


     
Après deux saisons à l’Hermine de Nantes, Bastien Hoarau aspire à devenir pro avec Boulazac (PRO B). Il a une année pour tout dévorer. (Photo : C.C.)
        Sa vitesse d’exécution, sa détente phénoménale, et sa bouille débonnaire ne sont pas passées inaperçues samedi lors de la journée finale du Gazé Milé. Élu MVP de cette compétition amicale par les organisateurs, Bastien Hoarau a fait forte impression. Un titre anecdotique certes, mais qui a permis de mettre en exergue les multiples facettes de son talent qu’il tente d’exprimer en métropole. Parti à en 2011, l’ancien pensionnaire du pôle espoir Réunion essaie de se frayer un chemin vers le haut niveau du basket hexagonal. Après deux saisons sur la côte Atlantique, à l’Hermine de Nantes, ce grand gaillard de 198 centimètres a décidé de changer de cap.
Terminé de humer l’air marin, le Dionysien a posé son sac sur les bords de l’un des principaux affluents de la Dordogne. Direction Boulazac (Pro B) avec un contrat d’aspirant pro au bout pour une année. Un club qui connaît la filière réunionnaise pour avoir vu passer dans ses rangs, un certain Florent Éléléara. "Je voulais voir autre chose, et ce que me proposait l’Hermine ne me plaisait pas forcément. La proposition de Boulazac était très intéressante, je ne pouvais pas espérer mieux", nous raconte Bastien qui a aussi été convaincu par le challenge sportif. Ils viennent de descendre de Pro A avec pour objectif de remonter. Il possède un centre de formation où je serai le seul à mon poste. C’est très motivant." Le nouvel ailier boulazacais est ainsi déterminé à donner une dimension supplémentaire à sa carrière pour poursuivre son rêve d’en faire son métier. "C’est une année cruciale pour percer. Si je réalise une bonne saison, je passe stagiaire pro, c’est l’étape suivante vers le professionnalisme", salive le jeune Hoarau. Toutes les conditions sont réunies à son avis pour réussir en Dordogne "avec des structures formidables. Les jeunes ont tout ce qu’il faut pour s’épanouir et ne penser qu’au basket." La balle est désormais dans son camp. Ses brèves apparitions sur les terrains de playground du chef-lieu ont démontré le potentiel indéniable du bonhomme. Qu’avec un Bac S en poche, la tête est bien pleine. Il ne lui manque plus qu’à enfiler les perles pour marquer des points aux yeux de ses dirigeants.
Progresser au shoot
"C’est un très bon défenseur, il a fait ses preuves dans ce secteur, appuie Jean-Max Hoarau, son père et premier supporteur. Maintenant, il faut qu’il progresse au shoot, c’est son principal point faible. À son âge, les meilleurs ailiers ne ratent presque rien. Dans ce domaine, il doit passer un cap s’il veut devenir un joueur complet". En possession d’un ballon qui lui brûle les mains, le grand fiston acquiesce sans broncher. Conscient des sacrifices à consentir pour se mettre en adéquation avec les exigences du haut niveau. "Je suis prêt à bosser très dur. Je veux y arriver, j’y tiens absolument, je n’ai la tête qu’à ça en ce moment." Bastien Hoarau est affamé. Il semble prêt à dévover tout ce qui bouge pour devenir un jour l’un des chouchous du club des supporteurs, les Requins de Boulazac.
Christophe Coindevel