02 décembre 2012

REUNION : Le BCD a une mission


 
les Bécédiens (ici Souleymane Diallo), vaincus l’an passé à Champ-Fleuri, ont une revanche à prendre contre les Vautours de Labattoir en Coupe de France. (Photo : SLY)
 
BASKET-BALL. Les Bécédiens portent la qualité du basket réunionnais sur leurs épaules, cet après-midi (17h) dans le chaudron mahorais de Petite Terre.
La finale de zone OI de la Coupe de France, c’est bien autre chose que l’affrontement amical entre deux clubs. Les représentants de chaques camps portent leur département, leur basket. Il est bien lointain désormais le temps où cette confrontation n’était qu’une formalité à dûment remplir. Depuis le milieu de la précédente décennie, la tendance lourde s’est même inversée. Les courses folles des Mahorais sont devenues sensées, et la maladresse chronique qui leur faisait défaut appartient aussi au passé.
Un air de revanche
Si le jeu des Vautours de Labattoir, de nouveau l’adversaire désigné, est toujours un peu débridé, il est en progrès constant dans sa construction et sa finition. L’an passé, les Mahorais étaient venus s’imposer à Champ-Fleuri. Georges Assassa, le technicien dionysien (retenu à la Réunion ce week-end) se souvient d’avoir offert la prolongation à son adversaire, puis d’avoir lâché prise. "Ils courent toujours autant, mais ils ont désormais un véritable collectif et sont plus adroits. Ont-ils progressé et avons-nous régressé ? Ils ont nettement élevé leur niveau, pas nous qui avons sans doute stagné".
Dans le money-time
Alors en fin d’après-midi, dans une ambiance bouillante où le public n’est jamais très loin de l’aire de jeu, les Bécédiens risquent de manquer d’air. Ils sont pourtant conscients que l’ordre nouvellement établi peut être encore inversé. "Ce match, c’est Mayotte - Réunion, appuie Georges Assassa qui a martelé ce discours mobilisateur jeudi soir lors de sa dernière séance. Nous jouerons pour le basket réunionnais, et cela me semble important de se sublimer pour s’imposer". Assassa y croit. Après tout, l’écart est infime. Cela se joue toujours dans le money-time, à quelques micros détails près. Le BCD devra contenir son émotion lorsque la pression sera à son comble. "Il est clair que les Vautours auront un sixième homme derrière eux. Le contexte ne nous sera pas favorable, admet Assassa toutefois serein. Mais c’est justement une expérience exceptionnelle qui doit nous motiver encore plus. Le groupe est vraiment décidé à bien faire".
Hier matin, les Bécédiens ont connu du retard au décollage, ils ont galéré dans les airs. Rien ne leur est épargné. Ils auront sans doute quelques frissons lorsque les Mahorais crieront derrière les leurs. C’est dans l’adversité que les groupes se forment. C’est vraiment une belle occasion.
Stéphane Catherine