07 mai 2012

TUNISIE : Rouleau compresseur…

Rouleau compresseur…
Maîtrise parfaite de la part d’une équipe qui a su optimiser ses atouts. C’est ce qu’on appelle une saison idéale
Nous nous attendions à une finale équilibrée entre l’ESS et l’ESR. Ce n’était pas le cas avec un match qui a été dominé de bout en bout par une ESS au complet et évoluant en rouleau compresseur. Ce n’est pas que l’ESR a été très loin de l’Etoile. Au contraire, les Radésiens ont été honnêtes et assez courageux. Ils ont joué un bon match dans l’ensemble, bien qu’ils aient pu faire mieux mais en face d’eux, l’ESSahel en voulait plus. Quand vous regardez le match, vous avez l’impression que ça va dans un seul sens. Malgré toutes les tentatives de l’ESR, de la part surtout de Amor Abada et Okkafour, l’ESSahel n’a pas tremblé du tout. Que peut-on retenir de cette finale?

La défense de l’ESS
On a beaucoup parlé des qualités individuelles de l’ESSahel, notamment en attaque. Mais a-t-on oublié que le secret de la domination de l’ESS face à l’ESR est sans doute la solidité de sa défense. Avant-hier, les variations défensives (zone 2-3, 1-2-2 défense mixte pressante) des équipiers de Makram Ben Romdhane ont étouffé l’ESR. Les nombreux rebonds défensifs et interceptions ont permis à l’ESSahel de prendre le large dès le second quart-temps.

La machine à 3 points
S’il y a quelque chose de remarquable dans le jeu étoilé, c’est le taux de réussite sur les tirs à 3 points. C’est une véritable machine qui, une fois déclenchée, ne s’arrête pas. L’ESRadès en sait quelque chose. Maoua, Kemp, Naddari et Mouhli ont été à la limite de la perfection dans ce registre. A chaque fois où l’ESR a tenté de réduire l’écart grandissant, l’ESS retrouvait vite la solution grâce à un pointeur à 3 points. Ses combinaisons ont été bien répétées pour libérer le tireur.

Le rôle de Makram Ben Romdhane
On avait parlé à la fin du championnat du rôle de l’Américain Willy Kemp dans l’organisation du jeu à l’ESS. Avant-hier, Makram Ben Romdhane lui a volé le vedettariat. Makram était dans tous ses états : intraitable dans la raquette, fort sur les rebonds, déterminant dans les paniers sous le panneau et très précieux dans le rôle de pivot (écrans et relais), il a prouvé avant-hier qu’il était le cœur battant de cette ESS.


Radès, le retour
On attendait un peu mieux de la part de l’ESR, mais on doit saluer la performance de cette équipe rebâtie. Ce n’est plus l’équipe qui se contente de jouer pour le maintien, c’est une ESR new-look, ambitieuse et qui a redoré son blason. Avec trois jeunes extérieurs, Abada, Souabni et Friga, et avec un Okkafour qui a posé d’énormes problèmes à l’ESS, l’ESR a pu revenir dans le match, mais ce fut un peu tard. Son plus grand mérite, c’est de revenir à son vrai rang parmi les grands.

L’ESS a le droit de savourer cette grande saison : un titre de champion d’Afrique, un autre de champion de Tunisie et voilà la coupe pour orner la moisson. C’est une énorme performance pour ce club aux moyens forts et aux ambitions démesurées.