07 juillet 2011

TUNISIE : Mondial des moins de 19 ans

Une étape de franchie…La 16e et dernière place en Lettonie doit nous pousser à changer d’approche.

Ceux qui s’attendaient à une meilleure prestation, autre qu’une 16e et dernière place au Mondial, sont déçus. Les jeunes basketteurs tunisiens n’étaient même pas capables d’arracher la moindre victoire. Ça relevait du rêve, et les rêveurs, c’est bien dans la vie, pas en sport. Deux autres défaites, la première face à Taïwan 70-59, puis face à la Corée du Sud 78-72, qui font que l’équipe de Tunisie termine à la 16e place. Ceux qui aiment les chiffres et les «stats» vont dire que c’est complètement raté. On les comprend. Mais pour une sélection qui va pour la première fois au Mondial, pour des basketteurs qui vivent encore les perturbations de l’après-14 janvier, pouvions-nous demander plus‑? C’est à l’image de notre basket qui a du mal à décoller sur le plan international. C’est également à l’image de nos joueurs et de nos entraîneurs qui ne voient pas plus loin que l’Afrique. C’est une première participation très utile et ce ne sont pas les défaites et la dernière place qui vont nous contredire.

Talents à entretenir

Ça y est, le trac d’une première participation déjà consommé, le choc de 5 défaites de suite déjà absorbé, l’heure est venue de regarder vers l’étape à venir. Ce Mondial nous a permis de détecter des talents qui auront certainement de l’avenir. Abada, Souabni, Manaï, Mahmoud et Mrad, entre autres, se sont bien comportés dans ce Mondial. L’avenir de cette équipe des moins de 19 ans, c’est de produire des joueurs valables pour la première sélection. C’est aussi gagner en Afrique et chasser le signe indien.
Et pour cela, mettons plus de moyens pour mieux encadrer ces jeunes basketteurs, permettons-leur de jouer des matches de haut niveau, donnons-leur la chance d’évoluer. C’est la fédération qui doit mieux s’en occuper. Passer au Mondial, c’est à mettre son actif, mais il ne faut pas oublier que l’on s’est situé à l’arrière du peloton. On ne peut plus s’arrêter là. Une étape de franchie certainement, mais ayons le courage d’admettre que le niveau mondial est très loin. Ayons le courage surtout d’être plus ambitieux et plus humbles.