27 mars 2010

TUNISIE : Walid El Gharbi (entraîneur de la JSK) «Un beau challenge»

A l’orée de la saison actuelle et après le départ attendu de quatre des joueurs-phare, qui ont fait les beaux jours de l’équipe aghlabide, en l’occurrence Samir Bouden, Walid Dhouibi, Atef Maoua et Hédi Hamrouni, la plupart des fans et sympathisants faisaient peu de cas de la JSK et lui donnaient peu de crédit.

Et comme par enchantement, cette équipe, majoritairement rajeunie et métamorphosée, commençait — lentement, mais sûrement — à se frayer un chemin, à se positionner dans le peloton de tête en se qualifiant au play-off, puis au super play-off.

Comment un événement si sensationnel est-il possible? Comment la JSK a-t-elle pu se surpasser pour renverser la vapeur et obtenir le dernier mot? Walid Gharbi a accepté, bien volontiers, de répondre à nos questions.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Que s’est-il passé au juste?

Face à une équipe étoilée d’une autre trempe, truffée de vedettes et de joueurs de talent et qui nous a battus à quatre reprises, lors des tours précédents, il y avait un beau challenge à tenir. Nous avions visionné le dernier match, étudié les points forts et les points faibles de notre adversaire et trouvé la parade qui convenait. C’était, avant tout, une question de mental.

Comment avez-vous préparé le premier round avec l’ESS?

Nous avions profité des deux semaines de repos pour panser nos blessés et effectuer un aller et retour amical avec l’USM. Mais, pour surmonter le déséquilibre des forces entre nous et l’ESS, il fallait davantage‑: beaucoup de concentration et de présence d’esprit.

En pratique, comment avez-vous surmonté ce sérieux handicap?

Du moment que nous n’avions rien à perdre, nous avions joué sur notre vraie valeur et tout fait pour contrarier leurs plans et leur opposer une résistance farouche. De même, nous avions fait preuve de beaucoup de fraîcheur physique et d’une discipline tactique de tous les instants‑: deux atouts déterminants dans une telle épreuve.

Une victoire inattendue, mais amplement méritée. Comment l’avez-vous tissée?

Nous savions que notre mission n’était pas de tout repos et qu’une défaite de trop ne serait pas mal accueillie. Alors, nous n’avions jamais mis la pression ni exigé quoi que ce soit de la part des joueurs. Même menés largement au score, nous leur avions conseillé de s’armer de courage et de patience, et d’attendre le moment propice pour renverser la vapeur.

Quels sont les joueurs qui ont donné pleine satisfaction?

Ce fut un match plein et presque parfait pour toute l’équipe, pour les expérimentés, Mamadou, Laghnej, Kechrid et Jaouadi, tout comme pour les jeunes, Slimane, Msakni et Chehab.

Ils étaient tous au rendez-vous, mais c’est grâce à leur collectif, à leur force de caractère et à leur esprit de corps qu’ils se sont imposés.

Et pour le match d’aujourd’hui, avez-vous l’intention de rééditer votre exploit?

Nous avons toujours le même mental et la même motivation. Pour le reste, on ne sait jamais.

Habib MRABET