24 mars 2010

SENEGAL : PAPE BANDA NDIAYE, PRESIDENT DES ARBITRES : « Nous avons 10 arbitres en lice pour être internationaux en 2010 »

Depuis plus de deux ans, le basket sénégalais n’a qu’un seul arbitre international, en l’occurrence Samba Ndiaye. Selon le président des arbitres, Pape Banda Ndiaye, cette situation a réduit les chances de participation aux grandes compétitions internationales comme les coupes du Monde masculine et féminine en 2010. La seule femme internationale a aussi raccroché. Dix candidats arbitres de zone dont 8 hommes et 2 femmes sont prêts pour prendre part au stage qui les amène à devenir internationaux. Entretien.

Pourquoi le Sénégal est resté jusque-là avec un seul arbitre international de basket ?

P.B.N. : En un certain moment, certains arbitres qui pouvaient être encore en activité sur le plan international avaient décidé de raccrocher. Alors que la relève qui se préparait tout doucement n’était pas encore prête pour être présentée au niveau international. Donc, depuis deux ans, nous avons entrepris la préparation de la relève. Nous avions présenté dix candidats pour le grade d’arbitre international qui les prépare, notamment de zone, lors d’un stage que la FIBA nous a accordé à Dakar. Et huit d’entre eux ont réussi. Ils doivent normalement passer leur grade international deux ans après, notamment en 2010. Entre temps, nous avons préparé une relève du côté des dames, parce que vous savez que pendant très longtemps nous n’avions qu’une seule arbitre dame en l’occurrence Mme Henriette Diouf qui a raccroché aussi l’année passée. Nous avons eu à présenter deux candidates au grade de zone en Mauritanie qui ont toutes réussi. Donc, nous avons dix arbitres de zone capables aujourd’hui d’être présentés pour le grade international.

Comment se présente le calendrier de cette année pour ces arbitres en préparation ?

Qu’est-ce qui va se passer ? Le calendrier 2010 est sorti. Il y a un stage spécial réservé aux filles au mois d’avril à Abidjan en Côte d’Ivoire. Nous allons envoyer nos deux candidates. Il y a aussi un stage prévu au Cameroun en mai, nous allons également chercher à envoyer nos huit candidats. Si nous faisons cela, je pense que nous pourrons faire le plein, parce que j’estime que dans ce pays-là, il nous faut au moins 5 à 6 arbitres internationaux. Nous essayerons d’envoyer tous ceux qui ont eu leur grade de zone, parce ayant fait deux ans avec le grade. Nous voulons, en tant qu’instructeur FIBA, présenter les meilleurs profils possibles pour avoir le maximum de chance. Nous allons bientôt résorber ce gap qui nous a fait détenir un seul arbitre international depuis plus de deux ans.

Est-ce que vous avez les moyens d’emmener vos candidats au lieu de ces stages ?

Disons les stages sont souvent accompagnés par le ministère des Sports. Vous savez que dans le plan de relance, il y a le volet formation des cadres et souvent nous inscrivons nos fiches techniques dans ce domaine-là pour demander des titres de transport. Le département accepte souvent nos demandes. Nous ferons la même chose, et selon ce qu’il nous donnera, nous verrons avec les candidats afin que chacun mette du sien pour envoyer le maximum de candidats. Ce que nous espérons, c’est d’avoir le maximum de titres de transport, puisqu’en dehors des titres de transport, il y a les frais de participation au stage. J’avoue qu’il y a des difficultés partout et si notre tutelle consent à nous accorder des titres de transport, je pense que nous pourrons nous battre pour accompagner les candidats en ce qui concerne les frais de participation au niveau de ces stages à venir. Ces frais s’élèvent autour de 400$ US par élément (environ 200 000 F CFA). Ainsi, dans tous les cas, nous nous battrons et sensibiliserons la tutelle. Nous avons besoin de faire le plein au niveau des cadres arbitres internationaux qui sont des ambassadeurs du pays.

Propos recueillis par C.M.COLY