MALI : Alpha Bagayoko, instructeur FIBA - "Je suis satisfait de la prestation des jeunes arbitres"
L'Essor : Comment avez-vous passé le grade d'instructeur FIBA
Alpha Bagayoko : C'est à la suite d'un séminaire international qui s'est déroulé ici en septembre que j'ai été admis au grade d'instructeur FIBA.
Cette session était à la fois un stage de passage de grade et de recyclage des arbitres FIBA en activités. Je suis sorti major de ma promotion qui comptait une vingtaine de stagiaires venus du Mali, du Sénégal, d'Algérie, du Maroc, de la RD Congo, de Maurice, de Côte
d'ivoire, et de Madagascar.
L'Essor : Concrètement, quel sera votre rôle dans la formation des arbitres ?
Alpha Bagayoko : Nous avons recruté de jeunes arbitres qui ont été lancés dans le bain lors des différentes conférences zonales, du championnat du District et de la phase interligue. Parmi ces arbitres, deux ont dirigé des rencontres du Top 12 du championnat. Mon travail sera désormais axé sur la formation de ces jeunes arbitres et on fera en sorte que chaque ligue régionale ait au moins deux arbitres de zone. Avec mes collègues Mamadou Doumbia et Mady Moussa Doumbia nous allons soumettre à la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) un programme de formation des arbitres. Le secrétaire général de FIBA/Afrique, Alphonse Bilé qui a déjà pris connaissance du contenu de ce programme, a insisté sur la participation des femmes aux sessions de formation.
L'Essor : Quels commentaires vous inspire justement la prestation des femmes arbitres qui ont officié cette saison ?
Alpha Bagayoko : Cette saison il n'y a eu que deux arbitres sur trois qui étaient régulièrement sur le plancher à savoir Awa Dème Maïga et Oumou M. Sissoko. Le 3è, Fatoumata Maïga était absente pour raison de ménage. J'avoue que je suis très satisfait de leur prestation. Awa Dème m'a beaucoup impressionné par sa vision et ses décisions courageuses. Elle a beaucoup progressé, c'est une femme qui mérite aujourd'hui le grade d'arbitre internationale. Il n'y a pas de raison qu'au moment où notre balle au panier règne sur le continent que le pays n'ait pas d'arbitres internationales femmes.
L'Essor : Avez-vous un programme de formation spécifique pour les femmes ?
Alpha Bagayoko : Notre programme de formation 2009/2010 ne concerne pas seulement les jeunes arbitres, il y a aussi les femmes arbitres et les entraîneurs des clubs régionaux. Les lois du basket-ball changent chaque année et les techniciens ont toujours besoin des stages de recyclage pour faire correctement leur travail. Une fois que les nouvelles lois seront connues de tous, il y aura moins de polémiques. Déjà, en marge du Top 12 écoulé, l'association des entraîneurs de basket-ball nous avait demandés d'animer une session à l'intention des arbitres des régions. La session avait permis à beaucoup d'entraîneurs de renforcer leur capacité. Et chacun des managers participants a eu une copie officielle des modifications intervenues dans le basket-ball. Nous devons aussi mettre un accent particulier sur la formation et le recyclage des formateurs surtout dans les régions.
L'Essor : Depuis plusieurs années, le basket malien est présent sur tous les fronts. Selon vous qu'est-ce qui sous-tend les bons résultats de notre balle au panier ?
Alpha Bagayoko : C'est d'abord le travail qui est fait à la base depuis plusieurs années. Ce n'est pas un hasard si le basket malien s'est hissé au sommet continental surtout dans la catégorie des jeunes. La réussite actuelle est le fruit du travail effectué en amont par les instances sportives et les autorités du pays. Il faut continuer sur cette voie en essayant de donner plus de compétitions aux minimes, cadets et juniors. Que tous les formateurs s'attellent à leur mission en tenant compte de l'âge réel des joueurs. C'est à ce seul prix que nous répondrons toujours présents aux rendez-vous continentaux.
L'Essor : l'Équipe nationale féminine doit défendre son titre de champion d'Afrique dans quelques jours à Madagascar. Êtes-vous optimiste ?
Alpha Bagayoko : Je suis totalement confiant. Les résultats de l'E. N. sans ses ténors aux VIè jeux de la Francophonie au Liban, ne reflètent pas la vraie valeur du groupe. À Madagascar, l'équipe sera au complet et je suis persuadé que la capitaine Amchétou Maïga et ses coéquipières ont les moyens de rééditer l'exploit réalisé en 2007 au Sénégal.
Propos recueillis par
S. BADIAGA
http://www.essor.gov.ml/
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