SENEGAL : Mouhamed Faye, ailier sénégalais : Culot et rage de vaincre...

Boniface Ndong par ses points précieux et Babou Cissé pour sa lucidité et son influence en tant que meneur de jeu et ... d’hommes étaient peut-être les Sénégalais les plus médiatisés de cet Afrobasket Libya 2009. Mais Mouhamed Faye a réellement marqué les esprits et des points souvent inscrits avec culot, technique et rage. « Il a un potentiel énorme, un énorme talent. Il peut être un grand joueur ; il a les jambes pour », dit de lui son capitaine Babou Cissé. Cependant, « il faut qu’il travaille sa défense ». « C’est vrai », opine le sociétaire de Georgia Tech dans le championnat universitaire américain. « Je peux faire plus surtout en défense », selon Mouhamed Faye.

Pour son 2ème CAN après celui d’Angola en 2007, l’ancien ailier de la JA et du Rail passé entre-temps par la Seed Academy de Thiès, estime s’être « assez bien comporté notamment en attaque ». Du haut de ses 2,10 m avec ses 79 kg, Mouhamed Faye a pourtant rendu une feuille de statistiques plus qu’honorable : 17,3 points de moyenne par match ; 3,8 rebonds pris en moyenne par rencontre et 1,3 passe décisive. « Il a été bien présent dans ce championnat grâce à un énorme talent offensif », ajoute au tableau qu’il dresse de lui son capitaine Babou. Et c’est vrai que Mouhamed Faye a enflammé la salle de basket de l’Africa Union Hall de Tripoli, avec ses « envolées » suivies de « dunks » sur les longues passes aériennes et ses pénétrations. Guère bavard, préférant souvent « se réfugier » dans la musique qu’il écoute dès qu’il sort du parquet libyen, Mouhamed Faye se transforme en vrai lion dès le premier entre-deux. « C’est un gagneur. Il a la rage, la hargne. Il ne lâche jamais », témoigne Babacar Cissé son camarade du cinq majeur sénégalais.

En fait, Mouhamed Faye a presque toujours fait partie de l’équipe de départ d’Adidas. Et il en est fier. « C’est un honneur pour moi de porter le maillot national. Forcément, je suis déçu qu’on ne soit pas allé au bout. Mais, je reviendrai », promet ce garçon qui « écoute beaucoup et qui est attentif aux conseils », selon Babou Cissé. « Il est nerveux parfois, mais ça se comprend ; il est jeune ». Oui, à 24 ans (il est né en 1985), Mouhamed Faye a le temps de se bonifier et de s’assagir. « Je lui souhaite un bel avenir ; qu’il trouve un grand club », s’emballe le capitaine des « Lions ». Presque tout le monde avec. Car Mouhamed Faye mérite bien d’évoluer au plus haut niveau. En pleine lumière...

B.K.N