09 mai 2009

REUNION : Sur une autre planète


FEMININES - Il ne devrait pas y avoir de grosse surprise dans l’opposition entre les filles du BCD et celles de M’Tsapere.

Sur le papier, nos Bécédiennes sont archi-favorites. En voyant son adversaire s’entraîner hier matin, Harry Seperoumal ne se dit pas plus inquiet que les années précédentes. “On s’est déjà rencontrés quelques fois. La dernière remonte à deux ans, on verra si elles ont progressé”, glisse le coach dionysien. Le niveau du basket mahorais accuse un sacré retard chez les filles. Madi Aboubacar, responsable technique du club d’en face ne dit pas le contraire : “Notre championnat est sous-coté tandis que le BCD a l’habitude de ce genre de matchs. Pour nous, c’est bénéfique de nous mesurer à elles.” Il faut se méfier de l’eau qui dort dit-on. Oui mais là, on peut se mouiller sans problème. L’allure de ces joueuses n’a pas de quoi terroriser les Réunionnaises. “Il y a deux ou trois grandes chez elles, observe Harry Separoumal, on se rerouve en fait dans la position des Malgaches quand elles jouaient contre nous, il y a quelques années.”

Mayotte sous-côté

Toutefois, le coach du BCD a remarqué sans pouvoir la nommer, “une avec beaucoup de dextérité”. Ce ne doit pas être complétement fortuit si quatre d’entre elles évoluent régulièrement avec la sélection de Mayotte. “Il ne faut de toute façon pas prendre ça à la légère, tempère notre ami Harry, je ne les ai vues qu’un jour sur une année. Ce que je retiens, c’est que ça manque de rythme. Avec plus de rigueur et d’entraînement, elles peuvent faire quelque chose de bien.” A commencer par réduire l’écart immense de points (40 à 50) qui les sépare lors de ces matches à sens unique. Harry Separoumal ne fanfaronne pas et se souvient qu’il n’y a pas si longtemps, le BCD se prenait des valises lors des N3 en métropole. “Il y avait des différences de 90 points ! Pendant quelques années, on a dû se retirer de la compétition car on n’était pas du tout au niveau.” Depuis, le basket réunionnais a pris des galons et peut rivaliser, sans être totalement ridicule dans les joutes nationales. Ce qui manque pour jouer les troubles-fête ? Des structures, et “passer à trois voire quatre entraînements par semaine”, ne cache pas Harry Separoumal. Seul le travail paie.

A.R

- LE GROUPE E.Fari, F. Biguena, E.Bon, L.Latchimy, A. Maillot, S. Maillot, C.Mangalaza, G. Boyer, A. Boyer, J.Salvayre. Entraîneur : Harry Seperoumal