MALI : Djoliba AC- Mariko Aminata Une perle se prépare dans le fleuve

Le Djoliba Athlétique Club arrivait avec de nobles ambitions à la 14e Coupe d’Afrique des clubs champions féminins. Mais l’équipe la plus titrée du Mali ne s’est contentée que d’une peu enviable place de 6e africaine. La grande déception devrait faire place au travail pour revenir à l’assaut de l’Afrique. Surtout avec une équipe jeune. Une jeunesse dont Mariko Aminata porte le flambeau.

Au Kenya, ce pivot de 1m83 sur 72 Kg ne devrait pas y être. Et surtout pas avec le Djoliba Athlétic Club avec qui elle évoluait jusque là en catégorie junior. Sa présence au pays de Jomo Kenyatta devenu par la forces des événements celui de Barack Obama, Mariko Aminata la doit à une coupe d’Afrique féminine junior remportée par le Mali en Tunisie. Une victoire à laquelle elle a contribué avec ses 15 points et surtouts 10 rebonds en moyenne par match.

Des stats qu’elle n’a pu réaliser dans le groupe sexagénaire de Fofana Emile Gabriel, le coach de l’équipe du Djoliba. Car la longiligne Daou Radiata fermait bien la bouteille des Vert et Rouge. Pour ses passages momentanés sur le tartan du gymnase du stade national Nyayo, Aminata Mariko a sûrement démontré qu’elle avait de la présence dans la raquette. Sa dernière sortie face au CSA l’a bien démontré et les vice-championnes de Côte d’Ivoire l’ont senti avec ses 8 points et 7 rebonds en deux quart-temps.

«Elle est présente dans la raquette et très difficile à jouer, déclarait Kolga Maïmounatou qui l’a rencontré à Tunis lors de la CAN junior». Une prestation qui, si elle n’a pas permis à son club de venir à bout d’une accrocheuse formation du CSA, la met dans la lignée des espoirs du basket féminin du Mali et sur les traces d’Hamchétou Maïga, meilleure joueuse du continent qui se trouve être de la même patrie que Mariko Aminata. Une référence pour la nièce d’Ibrahima Dia, ancienne gloire du basket masculin de Mali, qui entend parfaire son basket en vue d’un rêve d’appartenir à la WNBA comme Hamchétou aujourd’hui aux Comets de Houston.

Par Patrick GUITEY