ALGERIE : Après l’OCA, l’ASPTT Alger prend le relais
En décrochant avec panache le doublé (coupe/championnat) de la saison2007-2008, les jeunes athlètes de l’ASPTT Alger sont entrées au panthéon de l’histoire du basket-ball féminin algérien, après avoir pratiquement survolé leurs adversaires et placé le club au sommet de la discipline.
Le vieux club algérois, connu depuis toujours pour sa vocation de formateur, a patiemment attendu son heure pour récolter les fruits d’un travail de longue haleine entrepris par des dirigeants compétents et bénévoles, qui ont toujours misé sur le travail à long terme.«Notre réussite est le fruit de la continuité et de la stabilité, aussi bien des joueuses que des staffs technique et dirigeant», a déclaré à l’APS M. Yazid Aït Braham, le directeur technique de section (DTS) de l’ASPTT Alger.
Revenant sur le doublé acquis par son équipe en l’espace de trois jours, Aït Braham a fait remarquer que la stabilité des joueuses, dont la moyenne d’âge est de 24 ans, et qui jouent ensemble depuis trois ou quatre saisons, a été la clef de la réussite. Le palme de la fidélité revient incontestablement à Abderrazak Amina, laquelle, à 25 ans, est la plus ancienne de l’équipe, au sein de laquelle elle évolue depuis l’âge de 17 ans.
L’ASPTT Alger : une école du basket-ball algérien
Cette joueuse, de surcroît membre de l’équipe nationale, a eu l’honneur, en compagnie de la majorité de ses camarades, de prendre part à toutes les campagnes victorieuses de l’équipe, en décrochant le doublé en 2006, le titre national en 2007 et, enfin, un autre doublé en 2008. Ces victoires successives permettent ainsi aux protégées de l’ancien coach national, Toufik Chebani, de supplanter l’autre géant du basket-ball féminin, l’OC Alger, rentré dans le rang après plus de deux décennies d’hégémonie sans partage sur la discipline, ponctuées par un record sans précédent de dix coupes d’Algérie consécutives. «Nous avons toujours privilégié la formation à la base en décrochant régulièrement depuis longtemps des titres dans les jeunes catégories (masculines et féminines), mais ce n’est pas le cas en seniors, où il faut avoir la politique de ses moyens, du moment que nous ne sommes ni prêts ni en mesure de faire des folies et de la surenchère aux grosses cylindrées (notamment chez les garçons) qui accaparent les meilleurs joueurs, dont ceux de l’ASPTT», estime Aït Braham.
Revenant à l’équipe féminine, qui n’a concédé que deux défaites cette saison, le DTS du club affirme que ses joueuses sont, à chaque nouvelle saison, sollicitées par les autres clubs, mais elle préfèrent ne pas y donner suite «car elles sont à l’aise sur tous les plans». «Nous octroyons à nos joueuses des primes et des salaires honnêtes qui leur sont versés régulièrement et sans retard», affirme-t-il, d’où, relève-t-il encore, «le refus des athlètes de l’ASPTT Alger de répondre aux offres alléchantes des autres clubs».
Les postières à l’épreuve des compétitions internationales
Avec un effectif assez jeune et de qualité dans lequel figurent cinq internationales, dont la Malienne Kadiatou, l’ASPTT envisage de jouer dorénavant les premiers rôles au niveau arabe. «Maintenant, nous allons améliorer notre standing sur la scène arabe, même s’il est difficile de rivaliser avec des clubs qui participent aux compétitions avec de véritables sélections nationales, ou renforcés par des joueuses étrangères (européennes ou américaines), comme cela a été le cas lors de la dernière édition du championnat arabe au Maroc en 2007», a ajouté le responsable technique, soulignant que l’ASPTTA a réussi à atteindre les demi-finales avec son effectif réel. L’ASPTT Alger a, rappelle-t-on, décroché la Coupe d’Algérie en battant, nettement en finale, le MC Alger sur le score de 67-41. Trois jours auparavant, les postières avaient décroché le championnat à Boumerdès, en terminant le tournoi «play-off» sans subir la moindre défaite, devant le MC Alger (2e) et l’OC Alger (3e).
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