19 mai 2008

TUNISIE : JSK-SN (71-76)

Les Nabeuliens étaient plus forts
Au bout d’un débat intense et fort indécis, les Nabeuliens, plus entreprenants et mieux campés sur leurs jambes, prennent le dessus sur des Aghlabides fébriles et un peu timorés

Contre toute attente, la JSK a lamentablement manqué son rendez-vous, pour le compte du second tour de la finale du super play-off. Donnée favorite dans son fief et devant son public tout acquis à sa cause, elle a entamé le match timidement et la peur au ventre. L’enjeu du match, la valeur intrinsèque de l’adversaire et le très nombreux public présent ont pesé de tout leur poids sur le mental et les bras des joueurs aghlabides. Résultat : un jeu lent, tâtonnement en phase de relance, lourdeur en phase de repli et maladresse aux tirs. En face, les visiteurs affichèrent d’emblée leurs intentions et leurs prédispositions en jouant en bloc, aussi bien à la relance qu’au repli et en variant leur jeu, axé sur les pénétrations, les triangulations, les rebonds et les tirs «hors bouteille». D’ailleurs, les trois tirs réussis à trois points leur permirent d’avoir un ascendant certain sur leurs vis-à-vis qu’ils parvinrent à distancer avec une marge sécurisante de trois points (17-20).
Lors du second round, on assiste à un réveil salutaire des Kairouanais, sous l’impulsion de Walid Dhouibi qui allait réussir deux tirs décisifs à trois points : le premier réussi à -7’43’’ permit à la JSK de rétablir l’équilibre (24-24), le second réussi à -6’40’’ permit à la JSK de prendre un précieux avantage de cinq points (29-24). Piqués au vif, les visiteurs parvinrent à redresser la barre (33-37) avant de se faire rattraper à -1’05’’ (38-37) et de se faire distancer à la fin de la mi-temps sur le score de 40-37.

Feu de paille

De retour des vestiaires, les Nabeuliens retrouvèrent vite des couleurs grâce à deux tirs réussis à trois points, œuvre de Amine Rzig et Naïm Mbarek (40-43). De quoi secouer les locaux de leur torpeur et les pousser à disputer toutes les balles et à répondre coup sur coup aux velléités offensives adverses (47-53), avant de redresser une situation maintes fois compromise (56-53) et d’achever, tout de même, le round sur un léger avantage (56-55).
Les Kairouanais tentèrent, au début du round final, de creuser l’écart (61-59) mais ils butèrent sur une équipe solide en défense, intraitable aux rebonds et forte dans les duels. La lutte acharnée des deux équipes nous fit vivre un chassé-croisé palpitant (63-66), (67-66), (67-72). Mais, ce n’était que feu de paille puisque l’illusion des Kairouanais de prendre leur revanche tourne vite à la désillusion et les Nabeuliens finirent par arracher une seconde victoire amplement méritée, sous le regard médusé du public kairouanais.
Habib MRABET