18 mai 2008

REUNION : Le BCD sans briller

BCD - CS Port : 65-56. Les Dionysiennes ont tremblé une mi-temps face à des Portoises héroïques.

“Les filles ont souffert parce qu’elles l’ont bien voulu. Elles se sont rendues la tâche difficile en péchant par un manque d’envie.” Harry Sépéroumal n’était pas tendre avec ses protégées à la sortie du match. Il faut dire que face à des Portoises aux ambitions limitées, les Dionysiennes ont rendu une copie bien peu convaincante à une semaine des finalités. “Je suis sûr qu’elles avaient déjà la tête à la métropole et que c’est pour éviter les blessures qu’elles ont joué avec le frein à main”, poursuivait le coach dionysien. Déjà heureuses de se retrouver invitées à pareille fête sur le parquet de la Rivière, les Portoises, elles, ont joué crânement leur chance. Emmenées par une Sambimanan tout feu, tout flamme, elles sont rapidement parvenues à faire déjouer des Dionysiennes qui pensaient que cette finale ne serait qu’une formalité (8-10, 8e). Avec une réussite presque insolente à trois points (4/5 au cours de la première période), les joueuses de Victor Carlot sont même parvenues à semer la zizanie dans une défense bécédienne qui est passée à côté de son sujet pendant 17 minutes (21-24, 16e). “Seulement voilà, l’envie ne fait pas tout. Quand on voit qu’Évelyne Fari se retrouve à quatre fautes à la moitié du deuxième quart-temps et qu’elle parvient quand même à finir le match, c’est qu’il y a un problème”, glissait Victor Carlot. Trois minutes ont en effet suffi aux Dionysiennes pour se remettre la tête à l’endroit (30-27, 19e). Au retour des vestiaires, le match n’était plus du tout le même. Maillot et Pothin se régalaient sur les ailes portoises alors que Bon mettait tout le monde d’accord sous les panneaux (40-31). On croyait alors les Dionysiennes sorties d’affaire. Il n’en était rien. Lérivain et les Portoises avaient décidé de vendre chèrement leur peau. Surtout, les Dionysiennes avaient toujours autant de difficultés dans les transmissions (46-45, 26e). Mais pour les joueuses de Carlot, ce come-back ressemblait fort au chant du signe. Fari, de retour sur le parquet, redevenait la reine dans les peintures et avec Pothin, elles ne se privaient pas de plier le match (57-47, 35e). “Ce qui fait la différence, c’est l’expérience. Dos au mur, les Dionysiennes n’ont jamais douté. Elles ont su garder la tête froide et c’est ce qui nous a manqué, regrettait Victor Carlot. Mais je tiens quand même à tirer mon coup de chapeau à mes joueuses pour le parcours.” Il pourra aussi aller trinquer avec elles grâce à la bouteille de champagne que leur a ramenée Harry Sépéroumal pour les féliciter.