19 mai 2008

TUNISIE : Finale super play-off — 2e manche

Des signes qui ne trompent pas
Le SN a fait valoir sa maturité tactique. Il a joué avec la tête, alors que la JSK a joué avec son instinct.Toute la différence est là!

Sans rentrer dans les détails de la 2e manche entre la JSK et le SN, on dira que sur l’ensemble des deux matches, le SN l’aura largement mérité. Les Nabeuliens ont présenté un basket plus consistant et des qualités athlétiques et mentales nettement meilleures que la JSK.
Le match de samedi a confirmé l’ascendant tactique du SN sur la JSK avec une meilleure gestion de l’effectif et des stratégies de jeu plus efficientes et plus efficaces du côté nabeulien. Même si le match fut très serré, surtout au 4e quart-temps, on sentait quand même que le SN était mieux nanti que la JSK. Les Aghlabides ne parvenaient pas à garder l’avantage. Ils le perdaient très vite, et ce, après avoir dépensé une énergie incroyable dans la phase offensive. Le SN, au contraire, trouvait vite la solution en attaque grâce à des joueurs plus frais (rotation d’un effectif plus riche) et moins excités (nombre de fautes individuelles inférieur). Les renversements de jeu, la mobilité de Mohamed H’didane (meilleur Nabeulien), Rezig, Kenioua, Anis H’didane et Mebarek, et l’adresse dans les tirs ont été précieux pour un SN qui a géré comme il faut les deux dernières minutes.
Sans réussir un match exceptionnel, le SN a sorti un basket consistant avec une défense homme à homme agressive et même une défense de zone qu’il n’a pas l’habitude d’utiliser. Les Nabeuliens ont poussé Bouden, Laghnej, Maoua, Hamrouni et Kechrid à la faute, et ce, dès la mi-temps. Ainsi, ils n’ont pas trouvé une grande opposition dans la raquette vers la fin du match.

JSK : tirer la leçon

Les équipiers de Kechrid ont joué un match meilleur que celui de Nabeul. Mais ils restent sur un goût d’inachevé, car ils n’ont pas profité des situations favorables. Le jeu extérieur a été au rendez-vous avec un taux de réussite satisfaisant dans les tirs à 3 points (le premier atout aghlabide), mais la nervosité et l’excitation de tous les joueurs de la JSK leur ont été fatales. De peur de perdre ce match «stratégique», les Aghlabides ont pris d’énormes risques en défense, et ce, dès le début.
Bouden était par exemple peu décisif, et ce, pour avoir totalisé 3 fautes dès la mi-temps.
Le jeu individuel vers la fin et la précipitation dans les écrans et les débordements ont permis au SN de récupérer des balles précieuses. Ce sont là des signes qui ne trompent guère pour la suite !
R. EL HERGUEM