20 mai 2008

TUNISIE : Championnat national — Senior filles – Super play-off – 1ère manche

L’ESCB prend option
La première manche de la finale du championnat a été favorable à l’ES Cap Bon qui est venue à bout du CS Sfaxien sur le score de 74-69

Généralement, un super play-off comporte des ingrédients tels que combativité, détermination, application, suspense à couper le souffle, etc. C’est exactement à cela que nous assistâmes dimanche dernier, à Nabeul, lors d’une rencontre qui a tenu en haleine les présents jusqu’aux ultimes secondes du match.
Pour revenir à ce dernier, nous avons noté que, contrairement à son habitude, l’ESCB a mal débuté le 1er quart-temps, probablement crispé par l’enjeu. Face à un CSS appliqué, bien en place, les «Violettes» du Cap Bon ne trouvèrent pas leurs repères et gaspillèrent beaucoup de balles faciles, permettant à leur adversaire de prendre l’avantage (7-9; 10-14; 14-22). Voulant revenir rapidement au score, l’ESCB buta sur une défense de fer, et le 1er quart-temps de se terminer sur le score de 19-25 en faveur du CS Sfaxien.
Lors du second quart-temps, l’ESCB tenta de réagir par le biais de ses pièces maîtresses Maha Chelli, Maya Tereira et Rim Gannar. Mais, sans résultat. Encouragé par ses bons débuts, le CSS décupla ses efforts et persévéra dans le sens positif. Concentrées en défense, agressives à souhait, les Sfaxiennes vont fermer toutes les issues devant un adversaire qui commença à douter. Décidément, rien ne filtrait. Il est vrai qu’omniprésentes sous les paniers, les visiteuses cueillaient sous les cerceaux toutes les balles perdues par l’ESCB et empêchaient le retour des Potières. D’ailleurs, à la mi-temps, l’écart grandit, 30-39.

La réaction de l’ESCB

Probablement sermonnées par leur coach, les Capbonaises reparurent sur le parquet avec un tout autre état d’esprit. Dans un sursaut d’orgueil, l’équipe sortit de sa torpeur initiale. Dès lors, la physionomie des débats changea complètement. La partie s’enflamma et les dix actrices se lançaient dans des duels épiques. Toutefois, cette volonté inébranlable ne nous fera pas occulter le manque d’adresse manifeste de plusieurs joueuses qui se permirent de rater des paniers immanquables.
Il n’en demeure pas moins que la motivation des deux équipes et leur envie de remporter la décision finale, fera que le match reste toujours captivant et intéressant à suivre. Profitant des 4 fautes commises par Selma Mnasria (CSS), l’ESCB réduisit peu à peu l’écart, terminant la troisième période mené par 53 - 57. Le CSS voyait sa marge d’erreurs fondre comme neige au soleil surtout que trois autres de ses joueuses et non des moindres récoltaient une 4e faute. Avec une ossature sous la menace de l’exclusion, le rendement défensif sfaxien baissa et cela eut des conséquences immédiates sur l’évolution du score.
Se rendant compte du dilemme de l’équipe d’en face, le coach capbonais, Néjib Ben Zayed, alignait son cinq de base pour pousser son adversaire dans ses retranchements. En outre, encouragées par leur public, les «Violettes», sous l’impulsion de l’incroyable Maha Chelli (31 points), se voyaient pousser des ailes. Et le match de basculer du côté de l’ES Cap Bon qui arrachait la victoire à son adversaire sur le score de 74-69.
Ne retenant pas sa joie, l’époustouflante Maha Chelli, meilleure réalisatrice de la rencontre, nous avoue : «Nous étions trop angoissées au début. C’est ce qui a permis au CSS de rendre l’avantage. Mais, pour nous contrecarrer et prendre l’avantage, notre adversaire dépensa beaucoup d’énergie en défense. Résultat, beaucoup de fautes commises dans ses rangs et de l’énergie dépensée un peu trop tôt. La suite des événements démontra que ces deux facteurs pesèrent lourdement dans la balance. En ce qui nous concerne, nous n’avons jamais baissé les bras, nous nous sommes accrochées et avons cru en nos chances jusqu’à la fin. Notre meilleure fraîcheur physique nous a finalement permis de gagner cette première manche. L’équipe est bien partie, mais les jeux sont loin d’être faits. Nous serons certainement attendues de pied ferme. Le titre passe obligatoirement par Sfax et cela, nous le savons. A nous de démontrer que nous méritons enfin de récolter les fruits des efforts de ces dernières années».
Camélia TEBBI