REUNION : “On va les battre”

Les Mahorais ont bien envie de revivre les scènes de liesse qui avaient accompagné leur retour triomphal sur leur île, après l’exploit de Mandela.

“Pour nous, ça avait été une désillusion, pour eux un événement historique”, souligne Fred Robert. “Quand ils sont rentrés, c’était un truc de fou, comme l’équipe de France sur les Champs après le Mondial 98.” “La population était enchantée par notre victoire, et l’accueil avait été très chaleureux”, se souvient l’entraîneur Amada Adamou. La formation mahoraise présente ce soir ne sera pas tout à fait la même que celle qui était venue s’y imposer il y a sept mois. Trois éléments, le meneur Abdou, le jeune Ahamada et surtout l’expérimenté intérieur Fidelis (15 pts le 13 mai), ont été remplacés par trois jeunes du club. “C’est le même effectif à 70%, c’est homogène. Notre jeu, basé sur la vivacité, reste le même”, assure Adamou, qui compte notamment sur son pivot trentenaire Abdallah (18 pts) pour peser sur la finale. Le souci pour les Mahorais sera d’être dans le rythme. “On a repris il y a un mois. Ici, ils ont repris depuis 3-4 mois. On va avoir un match très difficile”, prévient Adamou. Jeux d’Afrique se verrait bien retourner en métropole. “C’est l’objectif, on en garde un bon souvenir.” Malgré deux défaites lors du Final Four du Creusot, face à la Ciotat Aubagne Garlaban (92-78) puis face aux Guadeloupéens de Ban-é-Lot (58-111). “Les conditions de voyage avaient été difficiles, nous n’avions pas de soigneurs. Et les joueurs étaient très fatigués par la CCCOI et la finale à Saint-Pierre, nous avions eu beaucoup de matches en trois semaines.” Jeux d’Afrique va-t-il recréer l’exploit ce soir ? “Bien sûr, on va les battre”, lâchait jeudi soir le costaud Abdallah à la sortie de l’avion. Le ton est donné.

F-X. R.