21 août 2007

SENEGAL : ELIMINATION DES “LIONS“ AU 24e CAN D’ANGOLA

“Le Sénégal avait des prétentions et non un objectif à atteindre“ Considérée à l’entrée du Championnat d’Afrique de basket comme l’un des favoris du tournoi, l’équipe du Sénégal a enregistré l’un des piètres résultats connus en 24 éditions de Coupe d’Afrique. Ni place d’honneur, ni place qualificative aux JO de 2008, principal objectif que le basket ball sénégalais s’était assigné il y a plus de deux ans. Mais, ce qui semble être une surprise pour d’aucuns, n’en est pas une pour certains techniciens sénégalais dont Sir Parfait Adjivon, entraîneur de l’équipe masculine du Duc et entraîneur adjoint de l’équipe olympique du Sénégal.

Pour Sir Parfait Adjivon, entraîneur des Olympiens, « cette élimination prématurée n’est ni plus ou moins que la résultante des actes posés par les autorités au sortir des assises nationales tenues par le basket ball sénégalais ». « On a dépensé de l’argent pour enfin trouver des remèdes au basket ball sénégalais.

Entre autres conclusions retenues, figure le choix de prendre un entraîneur national de haut niveau, la participation des petites catégories. Mais depuis ce temps-là, rien n’a été fait en dehors d’une participation de l’équipe féminine à Maputo. Au même moment, déplore le technicien, on a vu des pays comme le Mali qui a participé aussi bien chez les garçons que chez les filles à des tournois de petites catégories. A mon avis, les conditions pour atteindre les objectifs s étaient loin d’être remplies », conclut sur ce point, le technicien qui s’est refusé d’analyser les véritables raisons de cette défaite préférant attendre le rapport technique des entraîneurs.

Mais au vue des trois rencontres livrées par les “Lions“, Parfait Adjivon a souligné toutefois que l’équipe a surtout pêché au niveau de la défense. « Nous avons eu un problème au niveau de la défense et des écrans sur les porteurs de ballon », confie t-il. Aux phases défensives, s’ajoute surtout le turn-over opéré au cours des trois matchs « Il n’ y avait pas une équipe de base. Nous avons constaté que les 12 joueurs ont participé aux matchs. Dans le basket et le haut niveau, il y les cinq joueurs de base et trois autres qui complètent.

Le basket se gagne à 8 ou 9 joueurs avec qui on devrait compter. Sinon, il n’y a pas de rythme. On peut d’ailleurs le constater avec l’équipe de l’Angola. Pour le Sénégal, nous avons senti que l’équipe se cherchait », analyse l’entraîneur de l’équipe masculine du Duc. Le technicien pense également que les résultats obtenus à Lubango étaient également prévus au regard des ratés observés dans la préparation. « Quand on perd 13 jours d’entraînement, c’est une trentaine de séances.

De retour des Etats-Unis, les joueurs sont venus à Dakar et sont restés sans s’entraîner. Ils ne savaient même pas s’ils allaient partir à Tunis ou pas. Sans parler des rencontres perdues à Tunis. Finalement ils ne pouvaient pas avoir une bonne concentration », ajoute Sir Parfait Même s’il ne remet pas en cause l’expertise locale, l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale olympique pense que le choix porté sur Sam Vincent n’était pas en soi une mauvaise affaire pour les “Lions“ au regard de ses preuves avec les équipes du Nigeria avec qui il a remporté le trophée continental et une place au Mondial de basket.

Sa conclusion est que « Quand il y a contre performance, on regarde toujours du côté des techniciens. Mais, il faut dire que le problème du basket ball sénégalais est global. Le technicien, il prépare un programme de 45 jours et on prerd plus de 25 jours. Je suis d’avis qu’il faut mettre les entraîneurs dans les conditions de travailler. A l’en croire, Accorder 25 millions de Fcfa et laisser à la rade les locaux est à la limite méchant. »