REUNION > Un sacré défi
C’était il y a quatre ans à Maurice. Impuissantes, les basketteuses réunionnaises subissaient une correction mémorable face à une intouchable sélection malgache en finale des Jeux des Iles. Plus de quarante points dans la musette... Un revers aussi douloureux qu’historique. Quatre ans plus tard, beaucoup de joueuses ne sont plus là, mais cette déroute est encore dans toutes les têtes. Sur le papier, alors que la compétition débute aujourd’hui, la tâche semble même encore plus ardue qu’en 2003 pour les Réunionnaises. Plus que jamais, les Malgaches, quasiment toutes professionnelles dans leurs clubs, restent les grandes favorites. Devant leur public, dans une ambiance survoltée, elles seront motivées comme jamais pour décrocher l’or, synonyme de triomphe national. A priori, le contexte n’est pas des plus réjouissants pour la sélection féminine. A priori seulement...
L’absence de grandes
Car ce groupe dégage une étonnante impression de sérénité. Depuis le début du stage en métropole à Nantes, il y a environ un mois, une véritable équipe est née. “Le groupe est beaucoup plus solide et équilibré qu’à Maurice, analyse Harry Sépéroumal, l’entraîneur-adjoint de la sélection. Il y a plus d’assurance dans le jeu et de stabilité en défense”. Pour l’heure, la recette de Victor Carlot et de son staff fonctionne à merveille. Sans problème la mayonnaise a pris entre les joueuses du championnat régional et les cinq kréopolitaines. À l’image de Vanessa Turpin, excellente lors de la phase de préparation, et de Nadia M’Djassariali qui devrait énormément apporter au shoot, les “expats” tirent tout le groupe vers le haut et ont su trouver leurs places aux côtés des cadres historiques de la sélection (Sellier, Fari, Castaingts...). De leur côté, les jeunes (Gamarus, Zemire, Basque) devraient, elles aussi, avoir une belle carte à jouer à un moment ou à un autre du tournoi. C’est simple, techniquement cette équipe est sans doute la meilleure de la compétition. Preuve en est, la concurrence qu’il existe pour le poste de meneuse (Zemire, Gamarus, Mounoussamy, Sinacouty). “Nous avons de sérieux atouts mais notre gros point faible est encore l’absence de grandes joueuses à l’intérieur. C’est ce déficit de taille qu’il faudra compenser pour rivaliser face aux Malgaches en finale. Il faudra jouer avec nos armes”, poursuit Harry Sépéroumal. Lucide, l’habituel coach du BCD sait pertinemment qu’aucune équipe ne devrait, sauf énorme surprise, empêcher ses joueuses d’affronter Mada, dans une semaine, en finale. Ce matin, face à une (très) modeste sélection mahoraise, les joueuses de Victor Carlot rentreront en douceur dans une compétition dont elles attendent beaucoup. Les Réunionnaises ont une revanche à prendre.
Florent Turpin
LE PROGRAMME
Au Palais des Sports de Tananarive Poule A : Réunion - Mayotte, 11h (MG) Poule B : Madagascar - Seychelles
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