CÔTE DE IVOIRE : Simon GUILLOU ( Coach sélection féminine des Eléphants) : « Il faudra du temps »
Le ballet des stratèges français continue à la tête des sélections fanions du basket national ivoirien. Après la prise en main de l’équipe nationale masculine par l’ex-international français Jacques Monclar, la sélection féminine a été confiée à Simon Guillou. Arrivé il n’ y a pas longtemps sur les berges de la lagune Ebrié, le stratège français n’a pas mis de temps à se mettre au travail avec les filles sur place à Abidjan.
Entre deux séances de training, le nouvel entraîneur de la sélection nationale féminine senior de basket de Côte d’Ivoire s’est livré à son premier entretien presse au micro de www.sport-ivoire.ci.
Nouvel entraîneur de l’équipe nationale féminine de Côte d’Ivoire, pouvez-vous nous présenter au public sportif ivoirien ?
Simon Guillou, entraîneur de basket depuis une vingtaine d’années. Mais il faut dire qu’au départ je m’étais exclusivement dédié pendant 15 ans au basket masculin. J’ai évolué au sein de club comme le Cholet basket, Paris, Nantes et puis depuis trois années je suis à la tête de l’équipe féminine de Nantes Rezé qui évolue en première division française.
D’après vos mots il semble que c’est votre première expérience en Afrique en tant de sélectionneur. Quelles sont vos impressions ?
C’est pas forcément ma première expérience en Afrique car j’étais en Guinée où pendant deux ans, j’ai travaillé avec la Fédération Guinéenne de Basket pour des missions de basket mais également sociales. Mais en tant que sélectionneur nationale, c’est vraiment ma vraie première expérience que je débute avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Mes impressions sont bonnes. Il y a cependant un gros chantier mais je pense qu’avec un président ( Ndrl : Koré Moïse) et des dirigeants dynamiques je rencontre peu d’obstacles à mon intégration aussi bien avec les dirigeants qu’avec les joueuses. Maintenant il n’y a que le travail qui va payer et puis on sera jugé sur les résultats. Pas ceux qui seront produits dans l’immédiat de cette année car il faut qu’on inscrive tout cela dans la durée.
Comment se sont passées les tractations qui vous ont hissé à la tête de la sélection nationale féminine ivoirienne ? Et pour combien de temps avez-vous signez ?
J’ai encore rien signé. Mais les premières tractations se sont faites par Mathieu Faye qui est un joueur que j’ai eu en France et qui connaissait mon expérience reconnu à travers la France. Il faut maintenant qu’on se retrouve autour d’une table pour voir ce que les dirigeants ivoiriens attendent de moi et moi d’eux.
Quels sont vos commentaires après quelques séances d’entraînement avec votre nouvelle équipe ?
L’équipe nationale féminine de Côte d’Ivoire est très jeune. C’est une particularité africaine d’avoir des joueuses aussi jeunes au sein d’une équipe nationale. en Europe, c’est beaucoup plus des joueuses qui évoluent à un niveau d’âge de 25 à 35 ans qui jouent en équipe nationale. Ce qui entraîne plus de métier et plus de vécu. Alors qu’ici on manque beaucoup plus de vécu à ce niveau. C’est pourquoi je constate des lacunes techniques individuelles. Il faut mettre l’accent sur un travail qui optimise le travail technique et après mettre un collectif en place aussi offensif que défensif. Mais il faudra du temps.
Pour une première fois à la tête de la sélection féminine des Eléphants de Côte d’Ivoire est-ce que c’est pas difficile de préparer deux gros rendez-vous continentaux ?
..: Je pense qu’on attaque les Jeux Africains et ensuite la CAN en septembre. Il va nous manquer du temps. Mais c’est pas grave car les dirigeants qui l’on comprit ne demandent pas un titre dans quinze jours. De toutes les façons on me l’aurait demandé dans quinze jours je ne serai pas venu. Car on ne prend pas une équipe comme celle de la Côte d’Ivoire qui n’a aucun vécu international pour l’envoyer sur le podium. Ça ce serait trop facile ou c’est le niveau qui serait bas. Et comme le niveau n’est pas faible il va falloir du temps pour peaufiner l’équipe, intégrer de nouvelles joueuses évoluant aux Etats Unis, qui vont arriver sous une semaine et après, on se donnera des échéances sur 2 à 3 ans.
Interview réalisée par Patrick GUITEY