13 mars 2007

TUNISIE : ESS-USM (102-80)

Pour une fois, la salle olympique de Sousse a connu l'ambiance des grands jours à l'occasion du derby sahélien mettant aux prises les Etoilés et les Usémistes.

Si les gradins, l'animation était riche et colorée entre les deux galeries, sur le parquet le débat n'était pas équilibré comme à l'accoutumée tant la domination des " Rouges " était manifeste tout au long de ce débat. A part le 3ème quart temps qui a vu les " Bleus " tenir la dragée haute à leurs adversaires du jour et même l'emporter par un écart de 7 points , les autres séquences de cette première manche des 1/4 de finale du championnat ont été largement dominées par les camarades de l'excellent Hamdi Braâ, auteur d'une prestation époustouflante.

Une première mi-temps presque à sens unique

Revenons aux péripéties de cette rencontre pour dire que les deux équipes ont aligné leurs recrues étrangères. Du côté étoilée, l'Américain Simon Darrol était impressionnant par sa taille et surtout par son insolente efficacité au rebond. Par contre, les deux Américains de l'USM (d'origine Kosovarde) les frères Frank et Anthony Derjej ont alterné le bon et le moins bon. Les Usémistes durant la première phase du jeu (premier et second quart temps) ont trouvé les pires difficultés pour rivaliser au rebond avec les pivots étoilés, Darrol et surtout Brâa. Ne pouvant jouer sous le panier, les protégés de Zouheir Ayari essayèrent les tirs à distance. Exercice qu'ils ratèrent complètement , faute d'adresse et de précision. En face, le cinq majeur étoilé fit voir de toutes les couleurs à son adversaire du jour. Khanfir et Dhouibi dans l'organisation, Slimène à l'aile et les deux pivots Brâa et Darrol firent étalage de toute la panoplie du basket spectaculaire et efficace. L'écart grandissait au fil des minutes. Le premier quart temps s'est achevé sur le score de 30/17 en faveur des locaux très en verve. Le second quart temps fut une photocopie du premier avec des " Rouges " enflammés et des " Bleus " médusés malgré la bonne volonté d'Anouar Ezzine Berri ou de Walid Bouslama. L'écart se creusa et atteignit les 23 points . Le tableau d'affichage signalant le score de 58 à 35, toujours en faveur des locaux

Sursaut d'orgueil des visiteurs pendant le 3ème quart temps

Au début du 3ème quart temps, le public présent a cru à un certain moment que le débat allait prendre un autre tournant alors que les Monastiriens prirent le jeu à leur compte et réduisirent progressivement l'écart. Les Etoilés, étouffés par le pressing très haut exercé par les Usémistes, multiplièrent les maladresses et restèrent presque trois minutes sans marquer le moindre panier. Le score évolua de la manière suivante : 60/41, 60/43, 60/46, 61/49, 63/51, 65-51. Il a fallu une étincelle de Maher Khanfir pour que ses camarades reprennent confiance et arrêtent l'hémorragie. Amin Magherbi et l'Américain Anthony Drejej ont eu beau essayer mais la furia étoilée était hier intenable. Et c'est sur le score de 76 à 60 que prit fin cette période.

Le 4ème et dernier quart temps tourna vraiment à la démonstration du côté des locaux qui firent cavalier seul au grand bonheur de leur public enchanté par la belle prestation de ses favoris. Le score s'envola et dépassa même le cap des 100 points. Les Monastiriens durent baisser les bras, tout en essayant de limiter les dégâts.

Deux conclusions sont à retenir de cette première manche du derby sahélien. Les Monastiriens ont été handicapés par le facteur taille qui a fait nettement la différence en faveur des Etoilés. Ceux-ci , s'ils rééditent leur prestation d'avant-hier, peuvent désormais postuler à la consécration et lancent un sérieux avertissement aux autres concurrents.

Formation des équipes.
ESS : H. Brâa (26 pts) Slimène (23) Khanfir (21) Darrol (14) Dhouibi (8) Naddari (6) Ben Hassen (4) Toumi, Bekri, Foudhaïli.

USMo : A.E.Berri (21 pts) W. Bouslama (14) Magherbi (10) Z. Jaâfar (10) A.Drejej (9) F. Drejej (7) H. Saïd (3) W. Zrida (2) Achour, Mazri B, Houaer, Jeddi

Cette rencontre a été dirigée par la paire Mounir Ben Youssef et Tarek Beltaifa.

Mounir GAIDA