ALGERIE : MC Alger Faïd Billal remercié après avoir tant donné au club :
par Samir S.
La question reste en effet posée. Limoger pour régler ses comptes avec X ou Y, telle est la nouvelle politique prônée chez nos dirigeants de club qui n’ont, pour la plupart, aucun lien avec le sport. Le mal est passé des milieux du sport roi aux autres disciplines collectives.
Le limogeage du coach Faïd Billal de la barre technique de l’équipe de basket-ball du Mouloudia d’Alger est tout simplement synonyme d’ingratitude, pour ne pas dire d’inconscience, de la part de ceux qui l’ont décidé. Sinon comment expliquer que l’on arrive à congédier quelqu’un qui s’est sacrifié pour cette équipe aussi bien en tant que joueur qu’en tant qu’entraîneur.
Ceux qui sont arrivés à leur fin pour régler leurs comptes avec le coach en question ne peuvent en aucun cas enlever le mérite de celui qui a permis au MCA de dominer des pieds et des mains la dernière décennie du basket algérien. Ils ne pourront pas également gommer d’un seul geste le fait que Faïd Billal soit le premier entraîneur à avoir qualifié l’Algérie à son premier mondial de l’histoire (Indianapolis USA) dans la peau d’un vice-champion d’Afrique (CAN du Maroc) et offert son premier sacre international au championnat arabe (Djeddah) avec ses deux adjoints Loubachria et Fillali.
Sans parler de la quatrième place acquise à la dernière CAN d’Alger. Une belle carte de visite qui mérite plus de considération et qui fait des jaloux quelque part, qu’on le veuille ou non ! Non, Faïd Billal n’a pas été limogé parce qu’il a perdu un match de coupe contre l’éternel rival, le Widad de Boufarik, mais parce qu’il dérangeait par ses prises de position et son franc-parler.
Le Mouloudia traversait un passage à vide et ses joueurs avaient besoin de souffler, tout comme le staff technique, sans plus. Et puis, est-ce une fatalité si le Mouloudia ne gagne pas de titre cette saison ? Aussi, pourquoi avoir fait porter le chapeau seulement à Faïd Billal après cet échec en coupe. La responsabilité est partagée et, dans ce registre, nous ne saurons taire le double jeu de certains joueurs qui ont été manipulés par des pseudo dirigeants et autres ; ayant pourtant des responsabilités dans une autre discipline que le basket-ball, en contrepartie d’une intégration dans les services de la tutelle.
Et dire que les camarades de Canon et Ouali sont toujours bien placés pour défendre leur titre de champion d’Algérie. Voulant en savoir plus sur ce limogeage, le coach Billal est resté injoignable pour nous donner sa version des faits et ses impressions.
Nous avons tout tenté, en vain. Point de Faïd ! D’après certaines sources proches, il serait affecté par cette ingratitude. Outré, dégoûté, Faïd serait, selon une source de la fédération, sur le point de tout lâcher, et tout porte à croire qu’il répondrait dans les tout prochains jours, selon toujours un proche, à une des plusieurs propositions émanant de clubs et de sélections nationales étrangères du Maghreb et du Moyen-Orient.
En somme, encore une perte pour le sport algérien et c’est dommage. A qui le prochain tour ?
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