BURKINA FASO : Un conseil de gestion sans heurt

C’est la ville de Bobo-Dioulasso qui a abrité le conseil de gestion de la Fédération burkinabè de basket-ball. Les idées pour un développement harmonieux de la discipline existent mais les problèmes, surtout financiers, sont énormes.

Le conseil de gestion est une occasion pour faire une halte afin de faire le bilan des actions de la saison. Puisque les finales de la Coupe du directeur général de la SONABHY se jouaient à Bobo-Dioulasso, la Fédération a jugé utile de faire d’une pierre deux coups.C’est donc la salle de conférence du PNGT qui a abrité le conseil de 2006 de la Fédération burkinabè de basket. Les délégués des clubs et des ligues devraient entendre le président de la Fédération qui leur a fait une synthèse réussie des rapports du président, du secrétaire général ainsi que le bilan financier. Après les discussions sur l’intervention du président Drabo, il y a eu des échanges mais en toute sportivité.

Après cela, la direction technique nationale a fait sortir ses plans pour mieux dessiner le basket-ball burkinabè de demain. On devait donc terminer par les divers.

Du compte rendu fait par Mohamed Drabo, le président de la Fédération, disant qu’avec un budget de soixante douze (72) millions, la Fédération a pu organiser correctement son championnat. Les deux ligues, celle de l’Ouest et celle du Centre ont fonctionné tant bien que mal. Pour la saison qui s’annonce, la Fédération est toujours à la recherche d’un sponsor.

Absence de grands entraîneurs

En rappel, le Burkina a accueilli et organisé avec joie et succès le congrès de FIBA-Afrique. C’est une reconnaissance et un honneur pour le Burkina et la jeune Fédération. Mohamed Drabo a tout simplement regretté que le championnat passé aie connu un démarrage tardif à cause du manque de fonds principalement. Quant au résultat, l’AS-SONABHY est la championne en titre chez les seniors hommes. Le niveau de cette catégorie est juste moyen.

Il manque encore le collectif parce que le Burkina manque de grands entraîneurs. En seniors dames, ADESIF est la championne. La Fédération estime qu’en général, la catégorie senior dames est vieillissante. Elle propose que chaque club créée une section minime et une section espoir pour la relève. Ce point de vue a été battu en brèche lors des discussions. Cette catégorie est par excellence, celle qui est en pleine possession de ses moyens.

Elle a en plus un trésor : l’expérience. L’AS-SONABHY qui s’est classée second malgré une petite préparation du Tournoi international de Cotonou (Bénin) en est la preuve. La catégorie espoir hommes par contre a une bonne progression, mais manque de tactique de technique et de physique. C’est à partir de cette catégorie qu’on voit une des plaies de notre basket : le trafic des âges. La triche est partout : espoir, cadets, minimes.

Dérisoire subvention

En rencontres internationales, horsmis le déplacement des filles de l’AS-SONABEL sur Cotonou, le Burkina était à Touloeng (France) avec la sélection espoir. Cette sélection joue bien, mais sans physique, elle s’effondre chaque fois en fin de partie. Elle doit être de nouveau de la partie en 2007. La Fédération se donne pour mission de former de jeunes arbitres afin d’assurer la relève. Au niveau des coupes, les basketteurs ont participé à la Coupe du parc animaler.

L’organisation a été bonne mais le niveau a été très bas, de l’avis même du président du Faso. C’est d’ailleurs pourquoi il s’engage à donner un coup de main à la Fédération, surtout pour que nos équipes puissent se produire à l’étranger. L’AS-SONABHY a été là encore, le champion chez les messieurs, tandis que chez les dames, la palme est revenue à l’AS-SONABEL.

La Fédération a rencontré la Première Dame et lui a proposé d’être sa marraine. Après quelques essais, elle sera nommée présidente d’honneur de la Fédération comme elle l’est déjà pour la FIBA-Afrique. Cela lui laisse les coudées franches pour mieux agir. La Fédération a signé un partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis, le Projet NKS et Africare.

Si la Fédération est pleine d’idées et de bonne volonté, elle est en même temps, en butte à de nombreuses difficultés.

La première difficulté reste son démembrement. Des membres ont été affectés, alors que d’autres, passée la belle période, ne s’impliquent plus assez. Les textes sont donc interprétés à tort et à travers. Ensuite il y a l’éternel problème financier. La subvention accordée par le ministère des Sports et des Loisirs, à savoir cinq millions, reste dérisoire.

Il est donc urgent de renforcer les capacités de la Fédération ainsi que celle des ligues. Il faut remplacer les absents et former les dirigeants pour obtenir une bonne gestion surtout que le pays compte participer, en hommes, aux éliminatoires de la CAN Alger 2007. En l’absence du trésorier général, parti à La Mecque pour le hadj, il était difficile de parler du bilan financier. De son rapport, il ressort qu’en recettes, la Fédération a encaissé 29 837 494 F CFA. Les dépenses selon elles, s’élève à 24 197 500 F CFA. Il se dégage donc, au 25 novembre, un solde positif de 5 639 994 F CFA.

Dans les doléances, Bobo-Dioulasso veut arriver tôt à Ouagadougou pour les différentes rencontres et avoir un véhicule qui lui permettra de prendre contact facilement avec le terrain. On demande aussi à la Fédération de communiquer très souvent avec les ligues et avec les clubs, surtout de faire circuler l’information à temps. La DTN trouve elle, que les gens s’emparent des postes et disparaissent après. Il faut éviter d’être à la fois dirigeant majeur de la Fédération et d’un club. Il faut valider toutes les compétitions avant l’ouverture de la saison. Les licences passent par les ligues avant d’être acheminées à la Fédération et à la DTN pour traitement.

Marcel BELEM