BURKINA FASO: Souleymane Yaméogo, vice-président de la FEBBA, fait le bilan de la sortie sur Tourcoing en France 1
Les Etalons cadets-espoirs ont séjourné durant une semaine du 15 au 22 avril à Tourcoing pour participer au tournoi de la Jeune Garde «Robert et Zoe Scrive». Malgré la dernière place occupée sur 8, les Burkinabè ont tiré des enseignements de ce tournoi qui est une première pour le basket-ball national. Sidwaya Sport s’est entretenu avec Souleymane Yaméogo sur ce voyage.
Sidwaya Sport : Dans quelles conditions avez-vous préparé cette sortie ?
Souleymane Yaméogo : Après avoir sillonné les différents clubs de Bobo-Dioulasso et Ouagadougou pour la sélection, nous avions un devis de plus d’un million de F CFA pour la préparation de l’équipe. Nous n’avons pas eu l’argent nécessaire, nous avons donc même colmaté les brèches pour réaliser ce déplacement.
Les joueurs ont été internés pendant une dizaine de jours avant le voyage, ce qui est insuffisant pour une préparation.
Comment s’est passé l’accueil en France ?
Souleymane Yaméogo et la FEBBA entendent pérenniser la participation des Burkinabè au tournoi de Tourcoing
A part le fait que nous avons assez attendu nos hôtes à l’aéroport, c’était bien. Sur place à Tourcoing, nous nous sommes sentis comme chez nous. L’ambiance était conviviale. Le public tourquenois nous a adoptés et nous a supportés durant toutes nos rencontres .
Pouvez-vous nous présenter Tourcoing et son tournoi ?
Tourcoing est une petite ville moderne située à 30 mn (à métro) de Lille au nord de la France. Il faisait froid lorsque nous y étions. C’est une ville d’industrie textile.
Le tournoi s’appelle le Challenge Robert & Zoé Scrive, du nom de son initiateur et de son épouse. Il existe depuis longtemps grâce à la Jeune Garde qui l’organise chaque année. Au départ, ce rendez-vous était départemental, puis régional, avant de devenir national et européen. C’est en 1992 qu’il prend une dimension mondiale. Ce tournoi a de nos jours une réputation mondiale. Aussi, reçoit-il des candidatures de plusieurs équipes et en fait une sélection. Au-delà de la fête autour du basket, le but du tournoi est de faire un tournoi de qualité, c’est pourquoi toutes les équipes ne sont pas acceptées directement.
Comment êtes-vous entré en contact avec l’organisation ?
Nous leur avons envoyé un mail par le biais d’un recruteur. Ils se sont renseignés auprès de l’équipe du Maroc qu’ils connaissaient déjà et ils ont décidé de nous accepter, afin que nous leur donnions un air frais. Selon les organisateurs, nous leur avons plu dans notre détermination, en ce sens que nous voulons nous frotter aux meilleurs et devenir une grande nation africaine de basketball. C’est le cas du Maroc qui après trois ans de participation au tournoi, a connu une rapide progression et c’est la même tangente que veut prendre le Burkina.
Quel est votre point de vue sur le niveau du tournoi ?
C’est un tournoi de qualité ; le niveau était donc assez élevé. C’est une sélection de bonnes équipes venant des USA, des Pays-Bas, de la France, de la Lithuanie, de l’Espagne, de la Russie, du Maroc et du Burkina.
Malgré la dernière place des Etalons au classement, y-a-til des contacts intéressants pour les nôtres ?
Certains joueurs ont su tirer leur épingle du jeu. Il s’agit notamment d’Emmanuel Poda, Anthyme Toé, Stéphane Compaoré et André Bamogo qui étonne les gens avec ses 2,19 mn. Poda et Bamogo sont dans le collimateur d’un coach américain dans le cadre du sport-étude.
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