REUNION: Bonne ou mauvaise formule ?
Le 1er avril, les clubs se réuniront avec la ligue pour faire un point sur la nouvelle formule du championnat, dont on jouera les 1/2 finales samedi prochain. Malgré ses avantages, la nouveauté avec play-offs mais sans poule des As, est loin d’avoir convaincu...
Les plays-offs ou la poule des As ? Les avis sont partagés dans le monde du basket local entre les partisans de la nouvelle formule, qui pour résumer, met plus de “piment” dans la compétition et ceux qui préfèrent l’ancienne, où plus de matchs, entre plus d’équipes, étaient disputés à un certain niveau de la compétition. La nouveauté aurait ainsi du mal à englober les particularités d’un championnat régional limité en nombre et disparate, surtout en féminines. Et qui ne ferait ainsi pas l’économie d’une nouvelle remise en question.
nombre de matchsjoués
Il est quasi-identique à celui disputé l’an dernier. Mais les partisans de l’ancienne formule arguent avec justesse que la poule des As proposait 6 matchs (quatre meilleures équipes en match aller-retour) de qualité. A l’inverse, et s’il est vrai que les quarts de finale ont déçu par leur différence de niveau (seul Aiglons - Saint-André a laissé planer un suspense), les demi-finales vont être d’un autre acabit. Même en cas de “belle” sur les demi-finales, on jouerait d’ores et déjà moins de matchs qu’en 2005. Et en féminines, où Saint-André a fait forfait, le problème est encore plus profond. “Nous jouerons seulement un match de 2e phase, en attendant une éventuelle finale !”, lance Harry Sépéroumal pour le BCD filles.
Le timing de la reprise
Il y a sûrement un problème de timing dans les plays-offs, car la reprise arrive deux mois après la phase régulière. Les équipes ne sont pas encore en rythme. Ce n’est pas nouveau, mais là il s’agit d’aborder directement les quarts de finale de la compétition. Cette année le Chik a joué de plus un rôle de facteur aggravant, d’où paradoxalement et c’est unanime, une coupure cette semaine jugée comme positive dans la récupération des joueurs avant les chocs décisifs des 1/2 finales. La Poule des As contenait les mêmes problèmes, mais ils étaient dilués dans une formule de poule. Peut-être faudrait-il mettre plus de matchs (comme la coupe de la Réunion) en amont ?
Les enjeux sportifs
Même si les quarts de finale ont été chamboulés par les fortes pluies et les reports, on confirme chez les Aiglons qu’il existait “une pression supplémentaire” en allant à Saint-André. De ce point de vue, les plays-offs sont supérieurs à la Poule des As, avec ses matchs couperets. Les joueurs apprécient et redoutent à la fois ces challenges. Autre bon point, le challenge de la ligue s’est transformé en 1/2 finales des challengers, ce qui permet à une équipe comme Saint-André, éliminée en quarts, de miser sur un lot de consolation en évitant les matchs poussifs à répétition. Enfin, la finale de la coupe régionale de France qui suit juste la fin de la phase régulière, tombe à point pour consacrer l’année avant la trêve, en réunissant la “famille” du basket. L’engouement
Pour le moment il est faible. Mais il était également faible l’an dernier, jusqu’à la fin d’une poule des As hiérarchisée d’avance. Les demi-finales à venir seront un bon baromètre pour juger de la tendance, et les équipes sont déjà “sous pression” avant cette échéance, alors qu’à pareille époque, c’était loin d’être le cas.
“Trop d’écarts et des problèmes de gymnase”
Yolaine Costes (présidente de la ligue) : “Il y a des choses qu’on ne pouvait pas prévoir, comme le forfait de Saint-André en féminines. Pour le BCD qui ne joue pas encore avant un mois en féminines, il ne faut pas que ça se reproduise. Et on a jamais eu autant de problèmes de réservations de gymnase : savoir qui va jouer, quand et où ? Les niveaux sont aussi tellement différents entre les équipes que l’intérêt des 1/4 finale était atténué. En poule des As, plusieurs matchs opposaient les uns aux autres. La seule question est : est-ce ça apporte quelque chose aux clubs ? On fera le point avec les présidents le 1er avril, car c’est une première”.
David Fong Kiwok (ailier des Aiglons d’Orient) : “Ça change un petit peu avec l’élimination directe. Dans la 1ere phase, il faut faire le meilleur classement et ça booste l’intérêt. Tu sais que tu peux te battre pour jouer les play-offs. Ce qui est un peu dommage, c’est pour Saint-André par exemple qui n’a plus de matchs, même si il reste la coupe. Les échéances mettent une pression supplémentaire. L’équipe qui a fait une bonne phase régulière est recompensée en recevant ensuite, et c’est aussi ce qui existe un peu partout. Ça donne du piment“.
Ibrahim Panchbaya (pivot de Saint-Pierre) : “Il y a un gros choc en demi contre les Aiglons, mais finalement, on retombe sur la même chose. Y’a quatre grosses équipes qui restent...Par contre, on est arrivés 1ers en phase régulière et on va recevoir les Aiglons avec l’avantage du terrain, ce qui est bien. Mais en poule des As, il fallait terminer premiers aussi. En fait, c’est pareil, c’est comme un mini-championnat, sauf que sur un coup de dés, on peut éliminer une grosse équipe. Ça met plus de pression”.
Didier Marie-Louise (président du Tampon) : “L’an dernier, on a dit on va essayer une formule, pour rééquilibrer les matchs, mais on se rend compte qu’on finit avec 4 équipes d’égale valeur. Avant, il y avait 2x3 matchs de bon niveau. Là, ce n’est intéressant qu’à partir des demi, soit maximum 4 ou 5 matchs. Ce n’est pas ce qu’on espérait. Je pense que la poule des As convenait mieux ici, même si il faudrait, comme cette année, récompenser les équipes en phase régulière pour la suite du championnat”.
Harry Sépéroumal (coach du BCD féminines) : “Pour nous, c’est un gros souci. On va faire notre 1er match dans un mois, en demi-finales et ensuite c’est directement la finale si on passe. Ça fait un match en 2e phase, c’est pas possible. Imaginez les problèmes de rythme et de motivation, après une 1ere phase pleine. C’est un essai, mais pour nous, surtout en féminines, il faut revenir à une formule où on joue plus”
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