TUNISIE : Le CA et l’ESR finalistes du super play-off

Les plus réguliers, les mieux nantis

Moyens financiers et humains, personnalité et qualité des joueurs, le CA et l’ESR sont récompensés de leurs efforts
On prévoyait dès l’intersaison un duel CA-ESR pour le titre de champion de Tunisie. Cela est expliqué par les énormes investissements financiers et humains opérés dans les deux équipes et par l’accumulation du métier de part et d’autre durant les dernières années. CA et ESR ont «remplacé» l’ESS et le SN dans la course au titre. Le championnat tunisien a donc changé de prétendants avec un nouveau cycle pour le CA (depuis la saison dernière ponctuée d’un doublé) et pour l’ESR à qui manquait toujours ce petit quelque chose pour gagner (elle joue les premiers rôles du championnat depuis 2012). La comparaison entre l’ESR et le CA montre des différences à tous les niveaux. A chacun son style de jeu, ses qualités et son vécu. Ce qui les réunit, c’est la supériorité par rapport aux autres équipes. CA et ESR sont les mieux nantis à tous les niveaux. Leur saison, marquée aussi par des moments pénibles, est couronnée par une place en finale. Quel que soit le résultat, le CA et l’ESR auront réussi à animer la saison.

Parcours
Le CA réussit mieux la première phase en terminant premier de son groupe, contrairement à l’ESR, qui se fait piéger par l’ESS dans les derniers mètres. Retournement de situation au play-off, avec l’ESR qui met le turbo et profite du passage à vide du CA après le championnat d’Afrique. L’ESR, en pleine maîtrise, termine à la première place du play-off et obtient l’avantage du terrain. Pour le CA, la phase retour a été ratée avec une série de défaites (trois de suite), qui abouttissent au départ de Monem Oune. Par la suite, le CA et l’ESR réussissent les demi-finales du super play-off, mais le CA a paru peu sûr avec deux victoires et l’ESR qui a recours à la belle.
Entraîneurs
Le CA a changé son entraîneur en ramenant Predrag Badnjarevic à la place de Monem Oune (remercié après la 3e place acquise en championnat d’Afrique). Oune, entraîneur qui a passé des années au CA, a gagné le doublé et réussi à former une équipe assez homogène, bien qu’elle ait tourné en équipe de stars qui manquaient d’esprit de groupe. Predrag connaît bien le championnat tunisien où il a  gagné un doublé avec l’ESS en 2011. Il a réussi en peu de temps à mettre l’équipe sur pied. Le CA a retrouvé sa solidité défensive. Pour l’ESR, Gavriel est lui aussi un entraîneur compétent qui a gagné des titres et qui a réussi à optimiser le potentiel technique des Radésiens. C‘est un monsieur qui sait déversifier ses plans de jeu. On aura un débat tactique très compliqué entre Predrag et Gavriel.

Joueurs clefs
Entre le CA et l’ESR, on a au moins 8 joueurs internationaux. Les dirigeants des deux équipes ont si investi pour ramener les meilleurs sur la place. Deux équipe de stars qui ne jouent pas de la meilleure façon, mais qui comptent sur des joueurs de métier. Hdidane, Dhifallah, El Mabrouk, Choya, Ezzahi, Justice, Kenioua (CA), Abada, Kechrid, Maghrebi, Matteus (pivot très utile), Snoussi, Smaâli, Abassi, voilà un beau lot de joueurs de talent qui peuvent servir leurs entraîneurs. Nous  pensons que Mohamed Hdidane et Nizar Kenioua, Mohamed Abassi et A. Abada sont les joueurs clefs du moment. Ils réalisent une grande fin de saison et seront les atouts de leurs entraîneurs.
Le CA et l’ESR n’auront pas le même calendrier. L’ESR, éliminée en coupe, se mettra en repos cette semaine, alors que le CA jouera la demi-finale.