Championnat d’Afrique des clubs à Sousse

Primeiro de Agosto : classe et métier

 Les Angolais remportent leur titre continental face à une courageuse ESS. Beau vainqueur, superbe vaincu!
Comme ce fut le cas en 2007 à Sousse, l’ESS rate la finale du championnat d’Afrique contre le même adversaire. Six ans plus tard, les Angolais ont attrapé un petit coup de vieux, mais ils sont toujours là pour rafler l’or. Primero de Agosto a gagné son 9e sacre continental et pulvérisé tous les records. Ce fut une finale palpitante et intense, à l’image d’un très bon championnat d’Afrique. Intensité, qualité du jeu, organisation, assistance, ambiance, tout a bien marché. Exception faite de ce qui s’est passé en finale avec un public étoilé déchaîné. Tant de fumigènes, ce qui a obligé le trio arbitral à arrêter le match pour 10’. On ne voyait plus rien avec un nuage blanc qui étouffait tout le monde à la salle. Une finale frustrante où les Etoilés, courageux et généreux, n’ont rien pu aire contre les Angolais.

Rebondissements, mais…

Contrairement à la demi-finale, Rezig et ses coéquipiers sont bien rentrés dans le match avec une défense homme à homme agressive. Kevin Bridgwater et Rezig n’ont pas cédé des espaces, mais du côté angolais, Costa et Gomez pas aussi forts qu’avant jouaient avec leur métier. La mi-temps se termine 29-23 pour P. de Agosto qui ont su  coller beaucoup de fautes à Bagaric, Naddari et Kéchrid. Malgré un Kevin dans un grand jour, les Etoilés n’ont pas eu l’adresse attendue aux tirs de 3 points. Et même quand ils réussirent à revenir à 35-36 (25’), Premerio De Agosto s’est complètement déchaîné. Un énorme travail des pivots Ambrozio et Gomez pour fixer les Etoilés et beaucoup de passes intérieur-extérieur qui débouchaient sur des situations de tirs à 3 points.

Cedric Aïsou : monsieur sans faute

Le déclic du match a eu lieu à la fin au 3e quart temps. Cedric Aïsou rentre sur scène et réussit 4 paniers à 3 points avec une délicatesse  inouïe. A 52-40, l’ESS bloquait un peu surtout avec des cadres ayant 3 fautes individuelles. Aïsou continuait son show au moment où ses coéquipiers ont eu un coup de fatigue. Il a été au-dessus de tout le monde, ceci n’a pas empêché l’ESS de revenir dans  la partie grâce au courage des joueurs et au soutien du public. L’écart a diminué (43-58, 46-58, 48-60, 53-61, 59-65 à 1’). La balle était dans les mains de Rezig dont le tir à 3 points a raté de peu le cerceau. Après, A. Costa, Isou et Foure n’ont pas raté leurs lancers francs. Il ne restait pas beaucoup de temps, le sort de la finale a été écrit.  Pour votre information, Cédric Isou a marqué 35 points, a fait 11 rebonds, 4 interceptions et plus de 55% de taux d’adresse !

ESS : rien à lui reprocher

Notre représentant a perdu en finale, mais sort la tête haute. Il lui manquait l’adresse de Mouhli, Rezig et Bargaric, il lui manquait le savoir-défendre sous le panneau face à Gomez et Ambrozio, mais son retour en fin de match était bon à prendre. Primeiro a été plus équilibré et avait plus de solutions. Au moment où nous avons retrouvé Bridgewater en finale, on n’a pas retrouvé Kechrid et surtout les paniers déterminants de Mouhli. Mais disons que l’ESS a montré beaucoup de courage et de progrès après le départ de Ben Romdhane. L’apport de Rezig, de Bridgewater et du jeune Kairouanais Abassi a été certain. On ne peut rien reprocher à l’ESS qui n’a pas triché... Gagner les titres continentaux et atteindre le palier des Angolais, ça demande encore du travail et un mental spécial. Il ne faut pas perdre la flamme, la 2e place est une performance honnête. L’avenir sera meilleur pour Gavriel et ses joueurs.


Résultat
P. De Agosto-ESSahel    68-61
Classement final
1/ Primeiro de Agosto
2/ ES Sahel
3/ CRD Libolo
4/ Sporting Alexandrie
5/ CS Constantinois
6/ Taly BB
7/ Malabo
8/ Ahly Benghazi
9/ Kano Pillars
10/ Ferroviairo
11/ Urunami
12/ LRPC Oilers

Récompenses
Meilleur marqueur : A. Usman (Kano Pillars)
Meilleur rebondeur : Eric Coleman (Libolo)
Meilleur tripointeur : A. Usman (Kano Pillars)
Meilleur joueur : Cedric Aïsou (P. de Agosto)
5 majeur
Bridge Water, Aïsou, Braâ, Mingos, Gomez.