SENEGAL : Tournoi de Dakar : Les « Lions » sur le difficile chemin d’Abidjan…

L’Afrobasket d’Abidjan n’est pas loin, mais les « Lions » du Sénégal cherchent toujours leur chemin. En deux sorties contre des équipes qualifiées à ce tournoi continental, l’équipe du Sénégal a montré deux visages. D’abord, celle d’une équipe énergique et concentrée en défense lors de son face-à-face contre le Mali (59-48). Ensuite, un collectif qui a du mal à prendre forme contre la Tunisie (49-53). Pour ce tournoi préparatoire à l’Afrobasket qui se joue à Dakar, l’équipe devait parfaire son collectif. Si contre le Mali le staff technique avait opté de tester sa stratégie défensive, il a pu mesurer le chemin qui reste pour avoir une équipe prête pour la « reconquête » à Abidjan. « Nous avons essayé une défense d’homme à d’homme avec plusieurs variations.  Nous avons vu que cela a marché un peu. On est à 60 % de travail effectué au niveau de la défense », estimait Cheikh Sarr à la fin de la rencontre contre le Mali.
Ce tournoi a été mis à profit pour tester l’ensemble des 19 joueurs présélectionnés. Les trois meneurs qui restent dans le groupe après le forfait de Xan D’Almeida, blessé, avaient à cœur de se positionner. Face au Mali, ils ont tous les trois montré qu’ils pouvaient être les dépositaires du jeu des « Lions ».
Si lors des sorties contre la France la mène du côté des « Lions » n’avait pas été à la hauteur des attentes, contre le Mali, Mamadou Ndoye, El hadji Malick Gadiaga et Louis Adams ont mis leurs coéquipiers dans de bonnes positions de tir.
A certains moments du match contre le Mali, où l’équipe du Sénégal a semblé perdre ses repères, ses meneurs ont pu la ramener dans le bon tempo. La rencontre contre la Tunisie était très attendue du fait de la dimension de l’adversaire qui est champion d’Afrique en titre.
Ce match était aussi un test grandeur nature pour le staff technique après trois semaines de préparation. Si l’équipe de départ s’en est plutôt bien sortie, les Tunisiens ont pu apporter aux « Lions » une réponse de champions d’Afrique en titre.
Pas encore à son niveau habituel depuis le début de la préparation, Malèye Ndoye est venu se rappeler les bons souvenirs de Marius Ndiaye en retrouvant son adresse dans les tirs primés. Avec une moyenne de 60 % sur les paniers à trois points, il a pu assumer son rôle de capitaine. Les nouveaux venus dans la Tanière, Saer Sène, Hamady Ndiaye et Ibrahima Thomas, ont apporté l’impact physique attendu. Mais cela n’a pas empêché la Tunisie de dominer les « Lions » dans la bataille des rebonds qui était un des points faibles de l’équipe de Cheikh Sarr. Les intérieurs tunisiens se sont imposés sur les rebonds (38 contre 29 au Sénégal).    Ce tournoi qui a commencé vendredi regroupait 4 équipes. Annoncée au départ, la République Centrafricaine a déclaré forfait pour un problème de vol. Elle a été remplacée par une équipe locale sénégalaise qui a joué le tournoi avec le Mali, la Tunisie et la sélection nationale du Sénégal.
La Tunisie a ainsi remporté ses trois rencontres. L’équipe du Sénégal s’envole aujourd’hui pour Ouagadougou où elle dispute un tournoi avec le Burkina, l’Algérie et la République Centrafricaine.

O.NDIAYE

Sir Parfait Adjivon, coach adjoint : « Le tournoi du Burkina sera déterminant pour la composition de la liste des joueurs »
« Je ne vais appeler la défaite contre la Tunisie une contre-performance. On a manqué de concentration. Cela est lié aux échauffourées. On a pêché sur le plan mental parce qu’on contrôlait le match jusque dans les trois dernières minutes. C’est à cause de ce petit incident que certains joueurs sont sortis du match. C’est une satisfaction, car l’opposition était de taille. On jouait contre l’équipe championne en titre d’Afrique. Sur le plan défensif, on a fait un très bon match. Maintenant, sur le plan offensif, c’est normal, parce qu’on a tourné tous les douze joueurs. C’est normal qu’on ait eu cette baisse sur le plan offensif. On tend vers un tournoi au Burkina qui sera déterminant pour la composition de la liste des joueurs. On est toujours en phase de préparation.
Il faut essayer de stabiliser nos structures »

Propos recueillis par Lamine Mandiang Diédhiou